La Cour criminelle spécialisée de Libreville a ouvert ce lundi le très attendu procès dit du « clan Bongo-Valentin », conformément au calendrier judiciaire établi. Cette première journée, placée sous le sceau du respect strict des règles de procédure, a permis d’affirmer la volonté des autorités judiciaires de garantir un procès équitable et transparent.
Dès l’ouverture de l’audience, la Cour a procédé à l’appel des douze accusés. Trois absences ont été relevées : celles de Mme Sylvia Bongo Ondimba et de M. Noureddin Bongo Valentin, tous deux cités à comparaître mais en fuite, ainsi que celle de M. Saliou Mohamed Ali, hospitalisé après un malaise survenu en détention. Les neuf autres prévenus étaient quant à eux présents dans le box.
Après avoir constaté ces absences, la Cour s’est retirée en délibéré pour statuer sur la suite de la procédure. À l’issue de ce conclave, les magistrats ont décidé de dissocier les dossiers : Sylvia et Noureddin Bongo seront jugés par contumace, conformément aux dispositions du Code de procédure pénale, tandis que le cas de Saliou Mohamed Ali a été renvoyé à mercredi, le temps de sa convalescence.
Cette décision s’appuie sur les articles 379 et 380 du Code de procédure pénale gabonais, qui autorisent la disjonction de dossiers en cas d’empêchement légitime d’un ou plusieurs accusés, ainsi que le jugement par contumace pour les personnes régulièrement citées mais absentes sans motif valable.
En procédant ainsi, la Cour a tenu à préserver à la fois la continuité du procès et les droits fondamentaux des prévenus, démontrant la solidité de l’appareil judiciaire et la maîtrise des procédures.
La suite des audiences se déroulera selon le calendrier arrêté : les dossiers de Sylvia et Noureddin Bongo seront examinés en premier, tandis que les débats concernant les accusés présents reprendront mercredi.
Cette première journée aura mis en lumière la sérénité et la rigueur de la justice gabonaise, soucieuse d’allier fermeté, équité et respect des standards internationaux.
Le rendez-vous de mercredi s’annonce déjà décisif pour la poursuite d’un procès historique, symbole d’une justice qui assume pleinement son indépendance et sa maturité institutionnelle.































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