Le vendredi 19 décembre 2025, au Palais de la Rénovation, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, Chef de l’État et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature (CSM), a présidé la première session extraordinaire du CSM de la Vᵉ République. Une séquence institutionnelle majeure, à forte portée politique et symbolique, qui confirme la place centrale accordée à la justice dans l’architecture de la nouvelle République.
Cette session exceptionnelle s’inscrit dans le prolongement direct de la réunion disciplinaire du 18 décembre 2025 et répond à deux exigences fondamentales. La première est constitutionnelle : la désignation de deux magistrats appelés à siéger comme juges à la Cour constitutionnelle, conformément aux prescriptions de la Loi fondamentale. La seconde est institutionnelle et morale : corriger, sans indulgence ni arrangement, les omissions et manquements relevés lors de la session ordinaire du 12 septembre 2025, afin de restaurer la crédibilité et la cohérence du fonctionnement judiciaire.
Une parole présidentielle sans ambiguïté
Dans un discours d’ouverture empreint de fermeté, le Chef de l’État a rappelé que la justice n’est ni un privilège corporatiste ni un instrument politique, mais un pilier fondamental de l’État de droit et un garant essentiel de la paix sociale. Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, aucune réforme institutionnelle ne peut prospérer sans une justice respectée, respectueuse de la loi et capable de sanctionner les dérives.
Le Président a été clair : tous les actes illicites doivent être sanctionnés, sans distinction, sans faiblesse et sans considération de rang, de fonction ou d’appartenance. Cette exigence de rigueur marque une rupture assumée avec les pratiques du passé, souvent critiquées pour leur laxisme, leur sélectivité ou leur opacité. Selon le Chef de l’État, seule une justice ferme, impartiale et crédible peut restaurer durablement la confiance du peuple gabonais dans ses institutions.
Vers une justice contributive et responsable
Au-delà de la discipline et de la gouvernance judiciaire, le Président de la République a ouvert un chantier inédit : celui de la contribution directe de la justice au budget de l’État. Il a instruit le Ministre de la Justice, en lien étroit avec les Chefs de juridictions, d’engager une réflexion approfondie sur les mécanismes permettant de mieux valoriser les produits issus des amendes et des condamnations pécuniaires.
Cette orientation vise un double objectif. D’une part, renforcer l’autonomie financière et la responsabilité de l’institution judiciaire ; d’autre part, revaloriser les primes des magistrats, afin de reconnaître leur rôle central dans la consolidation de l’État de droit, tout en réduisant les facteurs de vulnérabilité éthique. Il s’agit, selon l’exécutif, de bâtir une justice à la fois exigeante dans ses décisions et équitable dans la reconnaissance de ceux qui la servent.
Désignation des juges constitutionnels : un acte structurant
À l’issue des travaux, le Conseil Supérieur de la Magistrature a procédé à la désignation des deux magistrats appelés à siéger à la Cour constitutionnelle. Cet acte revêt une importance stratégique dans le contexte de la Vᵉ République, alors que la Cour constitutionnelle joue un rôle clé dans l’équilibre des pouvoirs, la régulation institutionnelle et la consolidation de la légalité républicaine.
Cette désignation contribue à renforcer l’indépendance de la justice, tout en assurant une meilleure cohérence entre les institutions. Elle s’inscrit dans la volonté affichée du Chef de l’État de bâtir des institutions solides, crédibles et respectées, capables d’accompagner durablement la transformation politique et sociale du pays.
Une réforme au cœur de la Vᵉ République
Par cette session extraordinaire, Brice Clotaire Oligui Nguema envoie un message clair : la justice est au cœur du projet de refondation nationale. Discipline, responsabilité, transparence et efficacité ne sont plus des slogans, mais des exigences opérationnelles. La Vᵉ République se construit ainsi sur des bases institutionnelles plus strictes, où la loi s’impose à tous et où les institutions sont appelées à rendre des comptes.
Sous l’impulsion du Président de la République, le Gabon poursuit résolument sa marche vers une justice forte, indépendante et exclusivement au service du peuple, condition indispensable à la stabilité politique, à l’attractivité économique et à la réconciliation durable entre l’État et les citoyens.































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