En sillonnant les centres d’accueil du Grand Libreville à l’occasion des fêtes de fin d’année, la Fondation Dorcas de Madame Anouchka Oligui Nguema ne s’est pas contentée de distribuer des cadeaux. Elle a posé un acte politique au sens noble : rappeler que la solidarité n’est pas un slogan saisonnier, mais un engagement constant envers les plus vulnérables.
Dans un pays où les inégalités sociales frappent d’abord les plus jeunes, la période de Noël agit comme un révélateur cruel. Pendant que certains enfants célèbrent dans l’abondance, d’autres vivent ces moments dans l’ombre, loin des foyers, parfois privés de repères familiaux et affectifs. C’est à ces enfants-là que la Fondation Dorcas a choisi de s’adresser, fidèle à une tradition désormais bien ancrée dans son action humanitaire.
À l’approche des fêtes, les équipes de la Fondation ont parcouru le Grand Libreville, multipliant les visites dans les centres d’accueil pour enfants en situation de vulnérabilité. Une démarche volontaire, discrète mais déterminée, guidée par une conviction simple : nul enfant ne devrait être invisible, surtout à Noël.
Plus que des cadeaux, une reconnaissance
Dans chaque centre visité, l’arrivée de la Fondation Dorcas a été vécue comme une parenthèse de joie et d’humanité. Les sourires retrouvés, les éclats de rire spontanés et les regards émerveillés ont rapidement dissipé la froideur institutionnelle qui marque trop souvent le quotidien de ces structures. Ici, les cadeaux n’étaient qu’un prétexte. L’essentiel se jouait ailleurs : dans l’attention portée à chaque enfant, dans l’écoute, dans la chaleur humaine.
« Ce que nous offrons va bien au-delà du matériel », confie un membre de l’équipe. « Il s’agit de dire à ces enfants qu’ils comptent, qu’ils ne sont pas oubliés, qu’ils font pleinement partie de la communauté nationale. »
Une approche qui tranche avec les actions ponctuelles et souvent médiatisées, mais peu durables. La Fondation Dorcas revendique une solidarité incarnée, au contact du terrain, loin des effets d’annonce.
Une action sociale qui interpelle l’État et la société
À travers cette initiative, la Fondation Dorcas envoie aussi un message plus large. Celui d’une société civile qui refuse la résignation et rappelle que la protection de l’enfance ne peut être laissée à la seule bonne volonté des structures publiques, souvent débordées et sous-financées.
Dans un contexte où les débats nationaux portent majoritairement sur les équilibres macroéconomiques, la dette ou les grands projets d’infrastructures, l’action de la Fondation Dorcas ramène le débat à l’essentiel : le sort des plus fragiles comme indicateur réel du progrès social.
Car derrière chaque enfant visité se cache une histoire de rupture, de précarité ou d’abandon. Et derrière chaque sourire retrouvé, une responsabilité collective.
Le rôle clé des partenaires
Consciente que la solidarité est une chaîne, la Fondation Dorcas a tenu à associer ses partenaires à cette démarche. Leur soutien, financier comme logistique, a permis de transformer une intention en action concrète. « Sans eux, rien de tout cela ne serait possible », souligne la Fondation, qui insiste sur la nécessité de bâtir des alliances durables autour de la cause de l’enfance.
Une vision humaniste assumée
En faisant de Noël un moment d’engagement plutôt que de communication, la Fondation Dorcas affirme une vision claire : celle d’un humanisme actif, enraciné dans la réalité sociale gabonaise. Une vision qui refuse la charité de façade et privilégie la dignité, la constance et la proximité.
À l’heure où le pays se cherche de nouveaux repères sociaux et moraux, cette initiative rappelle une évidence souvent oubliée : une nation se juge à la manière dont elle traite ses enfants les plus vulnérables.
Dans le silence des centres d’accueil du Grand Libreville, loin des projecteurs, la Fondation Dorcas a posé un acte fort. Un acte qui, à sa manière, interroge, bouscule et inspire. Et qui rappelle que, parfois, les plus grandes leçons de gouvernance commencent par un simple geste de solidarité.































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