L’émotion est montée d’un cran, et avec elle, la réponse de l’État. Réuni ce lundi en Conseil des ministres, l’exécutif gabonais a placé la sécurité des citoyens au sommet de l’agenda gouvernemental, dans un contexte lourdement marqué par une série de crimes qui ont profondément choqué l’opinion. Après le drame d’Akanda et l’assassinat tragique d’un adolescent de 13 ans, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a décidé de rompre avec toute forme de fatalisme.
Face à ce qu’il qualifie implicitement de dérive intolérable, le Chef de l’État a instruit le Gouvernement d’engager sans délai une révision rigoureuse et sans concession du dispositif pénal, afin de répondre avec fermeté à la recrudescence des crimes de sang. Le message est clair : la violence ne saurait devenir une norme sociale, ni s’installer durablement dans le quotidien des Gabonais.
Restaurer l’autorité de l’État face à la violence extrême
Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, chaque crime de sang constitue une atteinte directe à la cohésion nationale et à l’autorité républicaine. La découverte récente du corps sans vie d’une femme à Akanda, suivie de l’assassinat d’un enfant, a agi comme un électrochoc, révélant l’urgence d’une réponse publique à la hauteur de l’indignation populaire.
La réflexion engagée devra déboucher sur des mesures concrètes et dissuasives : durcissement des peines, adaptation du cadre juridique existant, renforcement des moyens d’enquête et d’action des forces de sécurité et de la justice. Il s’agit, selon l’orientation présidentielle, de faire en sorte que toute atteinte grave à la vie humaine appelle une réponse pénale exemplaire.
Une inflexion assumée de la politique pénale
Au-delà de la seule logique punitive, le Chef de l’État entend réaffirmer le rôle central de l’État comme garant de la sécurité collective. Dans un pays où chaque crime violent résonne comme une blessure nationale, l’inaction ou la tiédeur ne sont plus des options. Cette volonté de fermeté s’inscrit dans une approche plus large de restauration de l’ordre public, pilier de la Ve République en construction.
L’annonce faite en Conseil des ministres marque ainsi une inflexion majeure de la politique pénale gabonaise, érigeant la lutte contre la criminalité violente en priorité absolue de l’action gouvernementale.
Pour les familles endeuillées et pour une population éprouvée par la peur, cette orientation présidentielle porte l’espoir d’un État pleinement mobilisé, décidé à faire prévaloir le droit, la sécurité et la protection de la vie humaine sur toute forme de résignation.































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