À l’issue du Conseil des ministres du 29 décembre 2025, le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a annoncé la formation imminente d’un nouveau Gouvernement, mettant ainsi un terme à la mission de l’équipe en place depuis le 5 mai 2025. Une décision hautement symbolique qui ouvre une nouvelle étape de l’action publique, dans un contexte de sortie définitive de la Transition et d’entrée dans un cycle institutionnel désormais stabilisé.
Après huit mois d’exercice, le gouvernement issu de la présidentielle du 12 avril 2025 vit donc ses dernières heures. Le Chef de l’État a précisé que la recomposition de l’exécutif interviendrait « dans les tout prochains jours », actant la clôture d’une première séquence de son mandat, largement consacrée à la normalisation institutionnelle et à la remise sur rails de l’État.
Une reconnaissance appuyée du travail accompli
Dans son intervention, Brice Clotaire Oligui Nguema a tenu à saluer l’engagement des ministres sortants, y compris ceux ayant assuré des intérims à la suite des démissions liées aux élections législatives et sénatoriales. Il a souligné leur « disponibilité, leur sens élevé de l’État et leur engagement » dans une période jugée particulièrement exigeante, marquée par la fin de la Transition et la préparation d’un nouvel ordre institutionnel.
Ce geste de reconnaissance s’inscrit dans une volonté présidentielle de préserver la cohésion de l’appareil d’État et de souligner la continuité de l’action publique, au-delà des recompositions politiques.
Une passation encadrée, sous le signe de la rigueur républicaine
Au-delà de l’annonce du remaniement, le Chef de l’État a posé un cadre strict pour la transition gouvernementale. Les ministres sortants ont été invités à organiser des passations « fluides, ordonnées et exhaustives », dans le respect des principes républicains, de la continuité de l’État, mais aussi des obligations de loyauté et de discrétion inhérentes à la fonction ministérielle.
Cette exigence traduit la méthode Oligui Nguema : une gouvernance fondée sur la discipline institutionnelle, la stabilité administrative et la maîtrise du temps politique, présentées comme des conditions essentielles de l’efficacité gouvernementale.
La fin d’un cycle, l’ouverture d’un autre
L’annonce présidentielle marque clairement la fin d’une première phase du mandat, dédiée à la restauration de la légalité constitutionnelle. Avec l’installation de la 14ᵉ législature de l’Assemblée nationale, de la 6ᵉ législature du Sénat et la prestation de serment des juges constitutionnels, l’architecture institutionnelle de la Ve République est désormais complète.
Le futur Gouvernement devra ainsi s’inscrire dans une nouvelle séquence, davantage orientée vers l’action : mise en œuvre des réformes structurelles annoncées, consolidation de la sécurité, redressement économique, amélioration du pouvoir d’achat et réponse aux attentes sociales.
À l’aube de 2026, le prochain exécutif apparaîtra comme l’un des leviers centraux de la trajectoire politique voulue par Brice Clotaire Oligui Nguema : celle d’un Gabon stabilisé institutionnellement, mais désormais appelé à produire des résultats tangibles pour les populations.































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