Le coordinateur général de la plateforme Action pour le « OUI », Karim Nziengui, n’a pas mâché ses mots lors de son point de presse du 2 octobre. En pleine préparation du référendum sur la nouvelle Constitution, Karim Nziengui a frontalement répondu aux critiques émanant de la plateforme « Ensemble pour le Gabon » et de son leader, l’ancien Premier ministre Alain-Claude Bilie-By-Nze. Sans détour, Nziengui a qualifié la communication de Bilie-By-Nze de « distractions » pour détourner l’attention du peuple gabonais de l’essentiel : l’adoption de la loi fondamentale.
Dans son plaidoyer, Karim Nziengui a rappelé que la notion de filiation, qui est au cœur des débats actuels, existe dans le corpus juridique gabonais depuis 1991. Il s’est moqué des propos alarmistes de Bilie-By-Nze en comparant la situation gabonaise à la théorie du « grand remplacement » en France, invitant à une réflexion sur la préservation de l’identité nationale. « Si le Gabon est en danger à cause de sa génétique sociale, alors de quoi la France serait-elle en danger ? » a-t-il ironisé, pointant du doigt ce qu’il considère comme une polémique infondée.
Enfin, Karim Nziengui a fermement appelé à voter en faveur de la Nouvelle Constitution, prônant l’unité nationale face aux critiques. Il a conclu son intervention par une citation philosophique marquante de Hegel, réaffirmant ainsi que c’est dans les moments de doute que l’histoire prend véritablement forme. « Aux prédictions les plus chaotiques et sombres, nous opposons cette maxime de Hegel : ce n’est qu’au début du crépuscule que la chouette de Minerve prend son envol. » Une manière d’insister que ce débat, loin d’être un obstacle, est un pas vers une refondation nécessaire du Gabon.
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