Un nouveau rebondissement dans la saga de la famille Bongo fait sensation au Gabon. Ali Bongo, l’ancien président déchu, et ses deux fils Jalil Louis et Bilal auraient entamé une grève de la faim pour protester contre les « mauvais traitements » infligés à leurs proches depuis le coup d’État militaire qui a renversé son régime. Cette décision, annoncée ce mardi 14 mai, suscite scepticisme et moqueries dans la capitale et au-delà.
Ali Bongo, connu pour son appétit vorace pour le pouvoir et les plaisirs de la vie, se transforme soudain en un prétendu défenseur des droits de l’homme à la manière de Nelson Mandela ou Gandhi. Pour beaucoup, cette manœuvre semble loin d’être crédible. Les Gabonais, habitués à des rebondissements spectaculaires, ne peuvent s’empêcher de voir dans cette grève de la faim une opération de communication désespérée visant à attirer la sympathie des médias internationaux et à redorer l’image ternie de l’ancien président.
En effet, cette grève de la faim apparaît plus comme une tentative désespérée de manipuler l’opinion publique que comme un acte authentique de protestation. Impliquer ses deux jeunes fils dans cette mascarade ne fait que renforcer cette impression de calcul politique, où la solidarité familiale est exploitée pour émouvoir.
Cette manœuvre est d’autant plus ironique que, pendant son règne de 14 ans, Ali Bongo avait lui-même souvent ignoré les grèves de la faim de ses opposants. Ce retournement de situation où l’ancien maître du palais présidentiel se met en scène comme victime suscite plus de scepticisme que de compassion.
Depuis son AVC survenu en Arabie saoudite, Ali Bongo est apparu de plus en plus comme une marionnette manipulée par son entourage et des intérêts extérieurs, ce qui a culminé avec sa chute le 30 août dernier. Sa tentative actuelle de se repositionner en martyr de la cause familiale apparaît donc comme le dernier acte d’une déchéance progressive, où chaque mouvement semble orchestré par d’autres.
La situation démontre également l’instrumentalisation de la figure d’Ali Bongo par ses avocats, qui préfèrent vendre des fables judiciaires plutôt que de se concentrer sur la défense sérieuse de leurs clients. Cette grève de la faim ne convaincra probablement aucune cour de justice, même en France, et laisse les Gabonais dubitatifs quant aux véritables intentions derrière ce tumulte médiatique.
En fin de compte, cette nouvelle péripétie dans le feuilleton Bongo soulève une question clé : à qui profite ce tohu-bohu vide de sens ? Dans un pays où les promesses d’émergence sous le règne de Bongo se sont avérées vaines, cette tentative de manipulation semble bien éloignée des préoccupations réelles des Gabonais, qui cherchent avant tout stabilité et justice.
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