Accusé de mener une cabale médiatique contre la Ministre de la Réforme des Institutions, Murielle Minkoue, Bernard Christian Rekoula, l’activiste au verbe tranchant, met désormais au défi la membre du gouvernement de démentir ses accusations de manipulation et de falsification des conclusions du Dialogue National Inclusif d’avril dernier. Explications.
Rekoula a enflammé les réseaux sociaux avec ses affirmations audacieuses sur falsification présumée des conclusions du Dialogue National Inclusif, invitant la Ministre à venir le démentir publiquement.
Pour Bernard Christian Rekoula, Murielle Minkoue, Ministre de la Réforme des Institutions, aurait manipulé et falsifié les conclusions du Dialogue National Inclusif. « Oui il y a eu des tripatouillages concernant certaines recommandations que ma sous-commission justice, droits et libertés a faites. En comparaison au rapport final du Dialogue (voir lien), je mets à votre disposition l’originale du rapport que tous les membres de la sous-commission ont (y compris le Ministre de la Justice actuel), afin que vous puissiez voir par vous-même ce qui a été produit par nous et qui devait faire partie du rapport final, car validé en plénière », peut-on lire sur sa publication.
Poursuivant sa dénonciation, l’activiste affirme que « dans plusieurs thèmes, des recommandations entières validées ont disparu ou ont été totalement dénaturées […] Le thème 9 concernant le sceau de la République qui a disparu, ou encore le thème 11 concernant l’ouverture d’enquêtes sur les violences post-électorales, et la création de la commission JUSTICE, VÉRITÉ, RÉPARATION et RÉCONCILIATION a également disparu, tout comme celui des détournements de fonds à l’ANGTI (dont Ali Bongo était PCA) et les autres agences…», a-t-il rétorqué.
Pour conclure sur sa publication, le membre du Copil Citoyen, a à demi-mots, lancé un défi à Murielle Minkoue. « J’invite Madame la Ministre avec qui j’ai eu en plénière un débat houleux devant plus d’une centaine d’intellectuels et des enregistrements vidéos (de la communication du DNI) à venir démentir mes propos sur la place publique. J’invite l’ensemble des commissaires des autres commissions qui comme moi ont découvert de nombreuses anomalies ou impostures qui nous ont été attribuées à faire comme moi, en apportant la preuve de leurs dires », a-t-il bouclé sa publication.
Cette affaire de falsification mérite que l’on s’y attarde. Si les accusations de Rekoula devaient s’avérer fondées, elles constitueraient un scandale d’une gravité extrême, exigeant une enquête approfondie. Il est impératif que les autorités compétentes fassent toute la lumière sur cette affaire pour dissiper les suspicions et les spéculations. L’intégrité du Dialogue National Inclusif, ainsi que la crédibilité des institutions en période de Transition, est en jeu.
Mais en attendant que les autorités se penchent sérieusement sur cette affaire, nous suggérons à Bernard Christian Rekoula de prendre une grande respiration. Après tout, lancer des défis sur Facebook ne remplacera jamais un processus légal et structuré. Peut-être devrions-nous tous suivre ce sage conseil : « Laissez les autorités faire leur travail. »
Le Président de la Transition, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, est certainement attentif à ces allégations et saura prendre les mesures nécessaires si des preuves concrètes viennent étayer les accusations. En attendant, que chacun reste à sa place, surtout ceux qui aiment jouer aux justiciers des réseaux sociaux.
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