Le Gabon est en ébullition après la révélation choquante de la vente de la Société Nationale des Bois du Gabon (SNBG) pour la modique somme de 1 million de francs CFA à Gabon Special Economic Zone (GSEZ). Une enquête parlementaire a mis en lumière des erreurs de procédure et des pratiques douteuses, exacerbant la colère des travailleurs non indemnisés.
Une Vente en Violation des Normes Légales
La privatisation de la SNBG a été marquée par des manquements flagrants aux procédures légales. « Ce processus n’a pas été fait selon les normes requises en la matière », a affirmé Jean François Ndongou, président de l’Assemblée nationale de la Transition. Les employés de la SNBG, une société spécialisée dans le bois, ont été particulièrement lésés, nombre d’entre eux n’ayant pas reçu les indemnités auxquelles ils avaient droit selon le Code du travail.
Un député de la Transition a dénoncé cette situation comme un « gaspillage de plus de cent milliards de francs CFA depuis la création du FGIS », soulignant que l’acquéreur, GSEZ, bénéficie de généreuses exonérations fiscales et douanières, tout en n’ayant pas de siège officiel. Cette transaction, réalisée à un prix dérisoire, a suscité une vague d’indignation et de méfiance quant aux véritables motivations derrière cette privatisation.
Appel à une Révision et des Poursuites
Face à ces révélations, les députés ont recommandé de revisiter le processus de privatisation pour s’assurer qu’il respecte les dispositions législatives et réglementaires en vigueur. La Primature a rassuré les parlementaires que des mesures seront prises pour examiner chaque aspect des deux rapports d’enquête. Ces documents seront également soumis au président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, et au président de la Cour des comptes, Alain Christian Iyangui, pour une évaluation approfondie.
Les députés n’ont pas hésité à appeler à des poursuites judiciaires si les fautes de gestion dénoncées sont avérées. « Le gouvernement a deux leviers dans ces deux documents. Le premier consiste à revoir le management et le deuxième est la voie judiciaire au cas où les fautes de gestion soulevées par les députés sont suffisantes », a indiqué la Primature.
Réactions et Conséquences Potentielles
Les révélations autour de la SNBG et du FGIS ont provoqué des réactions vives au sein de la population gabonaise. Beaucoup voient ces scandales comme un symptôme d’une gouvernance défaillante qui nécessite des réformes profondes et immédiates. Les autorités de transition se trouvent maintenant sous pression pour agir de manière décisive et restaurer la confiance des citoyens dans les institutions publiques.
Le Gabon se trouve à la croisée des chemins. La réponse du gouvernement de la Transition à ces scandales financiers pourrait définir l’avenir économique du pays pour les années à venir. Les Gabonais attendent des actions concrètes et transparentes pour mettre fin à ces pratiques de gestion déplorables et garantir une utilisation optimale des ressources nationales.
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