À mesure que s’approche l’échéance décisive des épreuves écrites du baccalauréat, prévues du 1er au 5 juillet, l’État gabonais, sous l’impulsion du président Brice Clotaire Oligui Nguema, met en place des mesures concrètes pour ne laisser aucun élève de côté. Dernière en date : l’accueil dès le 17 juin dans deux internats publics des candidats affectés par les récentes opérations de déguerpissement menées à Libreville, notamment au quartier Plaine-Orety.
C’est la ministre d’État à l’Éducation nationale, Camelia Ntoutoume-Leclercq, qui l’a annoncé lors d’une visite d’inspection au Complexe Léon Mba et au Lycée Paul Indjendjet Gondjout, où ces élèves seront hébergés. Objectif : leur garantir des conditions d’examen dignes, en dépit des bouleversements qu’ils ont récemment traversés.
« Ces jeunes compatriotes bénéficieront non seulement d’un toit et de repas, mais aussi d’un suivi pédagogique et psychologique personnalisé », a déclaré la ministre, soulignant le caractère exceptionnel de ce dispositif d’accompagnement. Dans les couloirs des deux établissements, les préparatifs vont bon train pour accueillir dans les meilleures conditions les bacheliers venus de zones sinistrées.
Une réponse d’État, sous le sceau de l’humanité
Cette décision illustre une fois de plus la volonté du chef de l’État de ne pas rompre le fil social, malgré les mesures parfois impopulaires mais nécessaires de réaménagement urbain. « Le président Oligui Nguema n’a jamais envisagé de sacrifier une jeunesse déjà fragilisée. Bien au contraire, il souhaite que chaque élève ait les mêmes chances, peu importe son quartier ou sa condition sociale », confie un proche du Palais.
Dans une capitale en pleine mutation, la prise en charge de ces candidats, touchés de plein fouet par l’opération de démolition des zones à haut risque, sonne comme un geste fort de justice sociale. Une bouffée d’oxygène pour des familles déplacées et un signal envoyé à la jeunesse : l’État ne détourne pas les yeux.
« Je suis soulagée de savoir que mon fils va pouvoir passer le bac dans un lieu calme, loin du stress de ce qu’on a vécu », confie Pauline, mère d’un candidat désormais hébergé au lycée Léon Mba.
Le Gabon, engagé dans une profonde refondation de son modèle républicain depuis la transition d’août 2023, semble aujourd’hui assumer une gouvernance de proximité, à la fois ferme sur les principes et attentive aux réalités humaines. À Libreville, la jeunesse bachelière déplacée en est aujourd’hui l’un des visages les plus éloquents.
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