Le Gabon vient de perdre l’un de ses plus illustres fils. Le Général Idriss Firmin Ngari, surnommé affectueusement « Général Tonnerre », figure majeure de la scène politique et militaire nationale, a tiré sa révérence ce 27 mai 2025 au Maroc. Son départ marque la fin d’une époque. Celle d’un homme de devoir, de rigueur, mais surtout de fidélité absolue à la Nation.
Le Général Idriss Ngari, c’était avant tout un haut commis de l’État, au parcours long comme le bras. Un homme d’engagement, de loyauté et de convictions. Militaire d’exception, il fut également un acteur incontournable de l’histoire politique gabonaise, présent à chaque tournant décisif, de la consolidation de la République à l’épreuve des mutations démocratiques des années 1990.
Son rôle lors des événements de 1990 reste gravé dans la mémoire nationale : c’est lui qui, au prix de son courage, a contribué à éviter au Gabon le chaos d’une guerre civile naissante. Ce fut là l’un des nombreux épisodes où il mit sa rigueur, sa discipline et son sens de l’intérêt général au service de la paix et de la stabilité du pays.
Officier respecté, général rigoureux et père de famille exemplaire, Idriss Ngari incarnait un modèle rare d’altruisme en politique. Il était de ceux qui bâtissent sans bruit, au service de leurs concitoyens. La ville de Ngouoni, qu’il a façonnée et développée avec abnégation, en est la parfaite illustration. Sa vision : transformer les villages en cités d’avenir. Un idéal qu’il porta toute sa vie durant, notamment à travers les chantiers qu’il impulsa et les générations qu’il forma.
Son décès laisse un vide immense. Le Gabon perd une bibliothèque vivante, un témoin privilégié de notre histoire politique, un bâtisseur de la République. Face à cette perte, nombreux sont ceux qui appellent à la création d’un lieu de mémoire, base militaire, institution ou ministère, portant son nom, afin de graver dans le marbre son apport inestimable à la Nation.
À sa famille militaire, à ses proches, à ses amis d’ici et d’ailleurs, mais aussi à la Nation tout entière, vont mes plus sincères condoléances.
Merci, Général. Le Gabon ne vous oubliera pas.
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