Il y a quelques semaines, une cérémonie empreinte d’émotion s’est tenue à la Cité des Ailes, à Libreville. En inaugurant le Gymnase Jean Loup Ndong Meye, le président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a posé un geste fort : rendre hommage à un militaire disparu en mission, il y a 25 ans, dont la mémoire semblait jusque-là effacée des annales officielles.
Le capitaine Jean Loup Ndong Meye, pilote militaire, n’était jamais revenu de son dernier vol. Pour son fils, Axel Meye Me Ndong, ce 25 août a marqué la fin d’un long vide :
« Il y a 25 ans, mon père me déposait à l’école en me promettant de revenir me chercher à midi. Mais ce fut son dernier midi. Son corps a disparu. Ma mère nous a élevés du mieux qu’elle a pu, et nous avons toujours trouvé en Dieu notre soutien. Aujourd’hui, j’ai enfin un édifice qui servira de pierre tombale et de repère, grâce au président. Monsieur le Président, vous venez d’accueillir notre père à la maison. »
Par ce geste, Oligui Nguema a transformé un gymnase moderne en lieu de mémoire collective. L’infrastructure, appelée à accueillir la jeunesse sportive gabonaise, portera désormais le nom de ce pilote disparu, inscrivant son sacrifice dans l’histoire nationale.
Au-delà de l’acte symbolique, cette initiative traduit la volonté du chef de l’État de réparer les injustices mémorielles, de rendre justice aux familles de militaires tombés dans l’oubli et de réaffirmer la reconnaissance de la Nation envers ceux qui l’ont servie. Dans un pays marqué par les cicatrices d’un passé politique lourd, ce geste présidentiel illustre une démarche plus large : celle de replacer l’humain, la mémoire et la dignité au cœur de la République.
En rebaptisant ce gymnase, Brice Clotaire Oligui Nguema a rappelé qu’une Nation se construit aussi par le respect de ses héros silencieux. Là où l’histoire avait laissé un vide, il a offert une pierre, un lieu, un repère. Une façon d’ancrer la mémoire dans le présent et de transmettre aux générations futures une leçon : aucun sacrifice pour la patrie ne doit rester sans reconnaissance.































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