Nommé par décret présidentiel le 12 septembre dernier, Alex Euv Moutsiangou a officiellement été installé ce lundi dans ses fonctions de Premier président de la Cour des comptes. Devant ses pairs et en présence des plus hautes autorités judiciaires, le nouveau dirigeant de l’institution a affiché une ambition claire : restaurer la crédibilité et l’efficacité de la juridiction financière du pays.
Dans son allocution, Alex Euv Moutsiangou a exprimé sa reconnaissance au Président de la République, Chef de l’État, du Gouvernement et Président du Conseil Supérieur de la Magistrature Son Excellence, Brice Clotaire Oligui Nguema, pour la confiance placée en lui.
Il a réaffirmé sa ferme volonté de replacer la Cour des comptes au cœur de la gouvernance publique, en rétablissant la confiance entre l’institution et les citoyens.
« La Cour doit être perçue comme un pilier de la démocratie et un garant du bon usage des deniers publics », a-t-il déclaré, insistant sur le rôle essentiel de la juridiction dans la préservation de l’État de droit.
Le nouveau Premier président n’a pas éludé les difficultés auxquelles la Cour est confrontée : déficit de formation continue, manque de moyens logistiques, procédures trop complexes et outils d’investigation parfois obsolètes. Autant d’obstacles qu’il entend surmonter pour permettre à l’institution de remplir pleinement sa double mission : juger les gestionnaires publics et conseiller les pouvoirs exécutif et législatif dans la conduite des politiques publiques.
Succédant à Alain-Christian Iyangui, Alex Euv Moutsiangou a présenté les sept fondements de son mandat : fidélité à la République, loyauté, ouverture, humilité, compétence, diligence et collégialité. Ces valeurs, selon lui, doivent guider chaque action de la Cour et inspirer l’ensemble des magistrats financiers.
Pour finir, il a appelé à une synergie accrue entre les institutions pour bâtir une justice financière plus moderne, plus proche des citoyens et résolument tournée vers la transparence. « C’est ensemble, avec le soutien du Chef de l’État, que nous construirons une Cour des comptes forte, crédible et indépendante », a-t-il affirmé, ouvrant ainsi le début d’un mandat placé sous le sceau du redressement et de la responsabilité.
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