La polémique autour de la présence de Marie-Madeleine Mbourantsou à La Haye est injustifiée en ce sens que la gestion d’un État n’est pas fonction d’émotions, mais de cohérence. En effet, si certains y voient une tentative de réhabilitation de cette dame par le Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), ils se trompent, car, la vérité est totalement aux antipodes de cette pensée. Explications.
Il convient de souligner que cette présence est strictement liée à sa parfaite maîtrise du dossier concernant le différent frontalier entre le Gabon et la Guinée équatoriale, qui remonte à 1972. C’est un fait, Marie-Madeleine Mbourantsou, aux côtés du regretté Professeur Guillaume Pambou Tchivounda, a longtemps représenté le Gabon sur ce dossier. Elle est donc outillée, parce que dans ce genre de dossier, il est impératif de ne pas commettre d’erreurs. Vous comprenez en conséquence que prendre un novice qui devait se réapproprier le dossier était un risque que nous ne pouvions avoir le luxe de nous taper.
Il est essentiel de rappeler que son expertise juridique est un atout indéniable pour la défense des intérêts gabonais devant la Cour internationale de justice de La Haye. La Transition actuelle ne saurait justifier la mise à l’écart de compétences essentielles dans des affaires d’une telle importance nationale. L’objectif ici est clair : protéger la souveraineté gabonaise sur l’île de Mbanié, sans autre considération.
Toute polémique autour d’une prétendue réhabilitation est donc infondée. La communication, bien qu’insuffisante dans ce contexte, ne change rien au fait que la présence de Marie-Madeleine Mbourantsou repose sur des raisons purement techniques et non politiques. Le Gabon a besoin de toutes ses forces pour remporter ce dossier hautement important.
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