Après plus de 19 mois de détention à la prison centrale de Libreville, l’ancienne première dame du Gabon, Sylvia Bongo Ondimba, et son fils Noureddin Bongo Valentin ne sont plus en cellule. Selon des sources judiciaires concordantes, tous deux ont été transférés en résidence surveillée, dans leur domicile de la Sablière, au nord de la capitale gabonaise, où réside également l’ancien président Ali Bongo Ondimba.
Cette mesure ne constitue en aucun cas une libération définitive. Sylvia Bongo et son fils restent poursuivis par la justice gabonaise pour des faits graves : détournement de fonds publics, blanchiment de capitaux et autres infractions économiques. Ils demeurent donc sous le contrôle de l’autorité judiciaire et devront répondre de leurs actes devant les tribunaux.
Selon nos informations, ce changement de régime de détention s’expliquerait principalement par des considérations d’ordre médical. L’état de santé de l’ex-première dame, dont la fragilité avait été régulièrement dénoncée par ses avocats, aurait motivé cette mesure d’assignation à résidence, jugée plus adaptée.
Il ne s’agit donc ni d’un acquittement, ni d’un abandon des charges. Les deux prévenus restent à disposition de la justice gabonaise, dans l’attente de l’ouverture officielle de leur procès. Le gouvernement, pour sa part, ne s’est pas encore exprimé officiellement sur cette évolution du dossier.
Cette assignation à résidence marque une nouvelle étape dans la procédure judiciaire ouverte depuis le renversement du régime d’Ali Bongo Ondimba le 30 août 2023. Un processus que les autorités de la Transition affirment vouloir conduire dans le respect de la loi, de la présomption d’innocence, mais aussi du droit des victimes à obtenir justice.
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