C’est une onde de choc qui parcourt actuellement le pays après les révélations du procureur de la République, Bruno Onbiang Mve, concernant l’incident tragique survenu dans les rangs des forces armées notamment la découverte du corps sans vie du Second Maître Bounda Johann, à l’hôpital des instructions des armées Omar Bongo Ondimba du PK9.
Selon les déclarations du procureur, le défunt aurait succombé à des actes de torture, après avoir été violemment agressé par ses frères d’armes, suite à une accusation de vol présumé chez son supérieur hiérarchique. « Ces faits d’une extrême gravité, s’ils sont établis, constitueraient une violation flagrante des droits fondamentaux garantis par notre Constitution et les conventions internationales auxquelles la République Gabonaise est partie », a-t-il affirmé.
Une succession d’événements alarmants
Cette affaire intervient dans un contexte déjà tendu, avec la grogne liée aux exactions commises récemment sur des citoyens, humiliés publiquement pour avoir enfreint le couvre-feu. Ces actes, perpétrés par des membres des forces de l’ordre, avaient suscité une indignation générale, soulevant des questions sur l’État de droit et le respect des droits humains dans le pays.
Le décès de Bounda Johann exacerbe les tensions, mettant en lumière des dysfonctionnements graves au sein des institutions censées garantir la discipline et la justice. Pour le procureur, « il est inadmissible que les représentants de l’ordre, garants de la discipline et de la justice, puissent se rendre coupables d’actes aussi barbares ».
Face à l’ampleur de l’affaire, le parquet de la République a immédiatement requis l’ouverture d’une enquête. L’objectif est clair : identifier et poursuivre les responsables de ces actes inqualifiables, « quel que soit leur rang ou leur fonction », afin qu’ils soient traduits devant les juridictions compétentes.
En rappelant que « nul n’est au-dessus de la loi », le procureur a également tenu à rassurer l’opinion publique sur la volonté des autorités judiciaires de faire toute la lumière sur cet incident. Cette prise de position ferme a pour objectif spécifique de réaffirmer l’engagement du Gabon en faveur du respect des droits humains et de l’État de droit.
Le décès du Second Maître Bounda Johann soulève des interrogations profondes sur les pratiques au sein des forces armées et leur impact sur l’image de l’institution. Alors que l’enquête suit son cours, cette affaire pourrait bien être un tournant dans la lutte contre les abus de pouvoir et pour la restauration de la confiance entre les citoyens et les institutions de la République en l’occurrence leur armée.
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