Brice Laccruche Alihanga, ex-directeur de cabinet d’Ali Bongo, a quitté le Gabon à bord d’un avion afretté par le Chef de l’État, samedi dernier pour raisons médicales. Son état de santé, jugé très préoccupant, pourrait entraîner l’abandon des charges qui pèsent contre lui. La Cour criminelle spécialisée a récemment reconnu la gravité de sa situation médicale, au point de reporter son procès pour une date ultérieure. Une transaction pénale pourrait également être envisagée comme issue à cette affaire.
Accusé de détournement de fonds publics, de blanchiment d’argent et d’association de malfaiteurs, Brice Laccruche Alihanga se trouve au centre d’un troisième procès face au ministère public et à l’agence judiciaire de l’État gabonais. Ses avocats et proches espèrent que la Cour criminelle spécialisée abandonnera les poursuites, accusant cette dernière d’acharnement. Ce procès est d’ailleurs qualifié par plusieurs observateurs de parodie de justice. Déjà préoccupant avant sa rechute du 11 au 12 juin, son état de santé a conduit à son évacuation vers la France le 15 juin pour des traitements contre un cancer colorectal.
En l’absence d’un abandon des charges, Me Anges Kevin Nzigou, son avocat, propose une solution alternative : une transaction pénale. Il estime qu’il est nécessaire de trouver un compromis, car les soins de son client pourraient s’étendre sur une longue période. Me Nzigou a annoncé son intention de solliciter le ministre de la Justice à ce sujet.
La Cour criminelle spécialisée a finalement reconnu la gravité de la situation médicale de l’ancien messagé intime d’Ali Bongo Ondimba, suite au rapport d’une magistrate envoyée à son chevet à l’Institut de cancérologie de Libreville (ICL), situé à l’hôpital militaire d’Angondjé.
C’est donc fort de cela que la Cour a en conséquence reporté sine die le procès initialement prévu le 18 juin, reconnaissant l’incapacité du prévenu à se soumettre à un interrogatoire dans son état actuel.
Discussion about this post