Le coup de la libération du 30 août dernier a été un événement tout aussi inattendu que décisif pour notre pays, notamment dans le cadre judiciaire. Comme vous le savez, l’actualité de ce début de week-end est dominée par le procès de Brice Laccruche Alihanga, Noël Mboumba et Patrichi Tanasa, dans l’affaire Sogara. Et dire que cette affaire, qui a été exhumée cinq ans après, connaît des rebondissements impressionnants n’est pas exagéré.
Et pour cause : les révélations de Noël Mboumba viennent clore toutes les spéculations et autres arguments complètement déconnectés de la réalité concernant Brice Laccruche Alihanga (BLA). Ces révélations apportent une nouvelle lumière sur le procès de BLA, qui doit désormais être purement et simplement acquitté. Par ailleurs, la crédibilité de Noël Mboumba est mise à mal par ses propres aveux, soulignant que ses déclarations, consignées sous procès-verbaux, lui avaient été dictées par une juge d’instruction dans le but de protéger Ali Bongo Ondimba (ABO) et Noureddin Bongo-Valentin, respectivement ancien Président de la République et ancien Coordonnateur Général des Affaires Présidentielles. Ce rebondissement remet en cause l’intégrité des procédures judiciaires menées sous l’ancien régime, en l’occurrence la tristement célèbre opération Scorpion.
Noël Mboumba, qui a démontré à maintes reprises son incohérence, a avoué avoir agi sous pression pour fausser la vérité. Son admission publique révèle les dessous d’un complot orchestré pour servir les intérêts du pouvoir en place à l’époque. Les déclarations de Noël Mboumba, qui l’ont conduit à recouvrer la liberté sous le régime déchu, ont très clairement été des services rendus aux bourreaux de BLA. Voici qui a le mérite de mettre en relief les manipulations et pressions exercées sur les témoins et acteurs de ce procès.
Face à ces révélations, l’opinion publique et les observateurs judiciaires doivent être estomaqués, mais surtout s’interroger sur la dignité de Noël Mboumba. Ce dernier, en avouant avoir menti sous la contrainte, a non seulement discrédité son propre témoignage, mais a également exposé les méthodes peu scrupuleuses utilisées par l’ancien régime pour museler ses opposants et protéger ses figures clés.
Dans ce contexte, l’acquittement de Brice Laccruche Alihanga apparaît non seulement justifié, mais impératif, marquant un pas significatif vers la restauration de la justice et de la vérité.
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