C’est un message fort, empreint de gravité et de conviction, que le Président de la République, Brice Clotaire Oligui Nguema, a adressé à la Nation à l’occasion de la rentrée judiciaire 2025-2026. Dans une publication relayée sur sa page officielle, le Chef de l’État a tenu à rappeler, avec fermeté et lucidité, la place centrale de la justice dans la consolidation de la Ve République gabonaise.
« Je me suis rendu au Palais de Justice de Libreville non seulement en tant que Président de la République, mais aussi en tant que garant de l’État de droit et de l’indépendance de la justice », a-t-il écrit en préambule, plaçant ainsi son propos dans la continuité de son projet de société fondé sur la restauration de la confiance institutionnelle et de la moralisation de la vie publique.
La première rentrée judiciaire de la Ve République
Cette rentrée judiciaire, la première depuis l’avènement de la Cinquième République, revêtait un caractère symbolique fort. Placée sous le thème « Le magistrat et l’État de droit », elle a été marquée par l’installation du nouveau Premier président de la Cour des Comptes, Alex Euv Moutsiangou, et par la présence remarquée du Chef de l’État, qui a tenu à réaffirmer son attachement à une justice indépendante, impartiale et exemplaire.
Pour Brice Clotaire Oligui Nguema, la refondation du Gabon passe d’abord par une refondation de sa justice. « Sans elle, il ne peut y avoir ni paix durable, ni stabilité véritable », a-t-il martelé, rappelant ainsi que la crédibilité de l’État repose sur la droiture de ses institutions judiciaires.
Le Président n’a pas caché ses exigences : « En cette rentrée judiciaire, il est temps que la magistrature s’aligne pleinement sur les valeurs d’intégrité, de transparence et de loyauté, principes que nous avons choisis pour refonder notre République. »
Un appel à la responsabilité et à la réforme
Dans un ton à la fois paternel et inflexible, Oligui Nguema a tenu à dresser une ligne de conduite claire : la tolérance zéro face à la corruption, à l’opacité et à l’impunité. « Comme je l’ai déjà rappelé à l’occasion des travaux du Conseil supérieur de la Magistrature, je ne transigerai ni avec l’opacité, ni avec l’impunité. La justice doit redevenir un rempart et non un outil de compromission », a-t-il insisté, s’adressant directement aux magistrats et à l’ensemble du personnel judiciaire.
Son message est porteur d’une vision, celle d’un État où la justice retrouve sa noblesse et sa fonction première : protéger les citoyens, défendre les plus faibles et incarner l’idéal d’équité. « Le pouvoir judiciaire doit garantir chaque jour les libertés fondamentales, protéger les plus faibles et faire de l’idéal de justice un patrimoine commun », a-t-il ajouté.
Une justice au cœur du renouveau républicain
Sous l’ère de la Ve République, Oligui Nguema fait de la justice un pilier central de son action politique. Sa présence à la rentrée solennelle des Cours et Tribunaux, quelques mois seulement après l’adoption de la nouvelle Constitution, traduit une volonté d’accompagner, de suivre et d’impulser le changement institutionnel au plus haut niveau.
L’installation du nouveau Premier président de la Cour des Comptes symbolise à ses yeux cette volonté de renouveau : celle d’une justice financière rénovée, d’un contrôle renforcé de la gestion publique et d’une lutte déterminée contre la mauvaise gouvernance.
Dans son propos, le Président a également tendu la main à la magistrature, mais une main ferme : « À vous, les magistrats et à l’ensemble du personnel judiciaire, je tends la main de la confiance, mais aussi celle de l’exigence. Ensemble, bâtissons une justice plus humaine, plus proche du peuple au nom de qui elle est rendue. »
L’engagement d’un Chef d’État réformateur
Depuis son accession à la magistrature suprême, Brice Clotaire Oligui Nguema s’attache à rebâtir les fondations morales et institutionnelles du Gabon. De la lutte contre la corruption à la modernisation des tribunaux, en passant par la digitalisation des régies financières et la réforme des grands corps de l’État, le Chef de l’État imprime sa méthode : celle d’une gouvernance fondée sur la transparence, la redevabilité et l’efficacité.
À travers cette déclaration solennelle, le Président réaffirme que la justice n’est pas un simple pilier administratif, mais le cœur battant de la République nouvelle. Une justice forte, indépendante et équitable, telle est la boussole de la transformation institutionnelle qu’il conduit.
En plaçant les magistrats face à leurs responsabilités, Oligui Nguema ne se contente pas d’un discours d’intention. Il trace une voie, celle d’un Gabon réconcilié avec sa justice, et d’un État de droit désormais inscrit au centre de l’action publique.
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