
Libreville, le 22 octobre 2025.
Le procureur de la République près le tribunal de première instance de Libreville, Bruno OBIANG MVE, a animé ce mercredi 22 octobre 2025 ,un point de presse au sein de son cabinet, afin d’apporter des précisions sur l’affaire concernant . Harold LECKA IGASSELA, directeur de publication du journal GMT. Une communication empreinte de rigueur judiciaire et de pédagogie, qui visait à corriger les contre-vérités circulant dans l’opinion publique.
Une dénonciation à l’origine de la procédure
Selon le procureur, tout est parti d’une plainte déposée le 14 octobre 2025 par l’Agence judiciaire de l’État, à la suite de soupçons de violation des procédures de passation des marchés publics impliquant le nommé Harold LECKA IGASSELA. Saisie de cette dénonciation, la Direction générale des Recherches (DGR) a été chargée de l’enquête préliminaire. Celle-ci a conduit à l’interpellation et à l’audition de l’intéressé, placé en garde à vue avant sa présentation devant le parquet le 20 octobre 2025.
Une information judiciaire ouverte
À l’issue de cette phase préliminaire, une information judiciaire a été ouverte et confiée à un juge d’instruction pour approfondir les investigations. Le procureur a précisé que l’intéressé a été inculpé et placé sous mandat de dépôt, conformément à la loi. Il a insisté sur le fait que cette procédure ne relève nullement du délit de presse, mais bien d’infractions de droit commun, en l’occurrence des manquements liés à la réglementation des marchés publics. Ces faits sont prévenus et réprimés par les articles 301 du Code pénal et 254 du Code des marchés publics.
Le rappel au droit et à la présomption d’innocence
Tout en réaffirmant la neutralité du parquet et son attachement au respect des droits de la défense, M. OBIANG MVE a tenu à rappeler que le secret de l’instruction, consacré par l’article 4 du Code de procédure pénale, interdit toute divulgation d’éléments du dossier à ce stade. Il a néanmoins souligné que la présomption d’innocence demeure un principe intangible, garanti par la Constitution et les lois de la République, dont bénéficie M. Harold LECKA IGASSELA jusqu’à l’issue définitive de la procédure.
Une justice au service de la transparence
Poursuivant son propos, le procureur de la République a informé l’opinion que le parquet mène actuellement plusieurs enquêtes financières visant différentes administrations, notamment sur l’utilisation des fonds publics alloués aux projets à impact direct dans les provinces. Ces actions, a-t-il précisé, s’inscrivent dans la volonté du ministère public de favoriser la transparence et la reddition des comptes durant la période de transition.
Un engagement ferme pour l’État de droit
En conclusion, le procureur Bruno OBIANG MVE a réitéré son engagement à faire respecter la loi sans parti pris, rappelant que le rôle du parquet est de protéger l’intérêt général, garantir la légalité et assurer l’équité des poursuites.
« Notre action se fonde sur le droit, non sur la rumeur », a-t-il déclaré, avant d’assurer que toute personne mise en cause bénéficiera d’un traitement équitable et conforme aux principes républicains.
Cette sortie médiatique, à la fois claire et apaisante, marque la volonté du parquet de Libreville de rétablir la vérité judiciaire face aux approximations médiatiques, et de réaffirmer l’autorité du droit dans un contexte où la justice gabonaise entend demeurer un pilier de la transition.
Article publié par la presse judiciaire gabonaise sous la plume de Gaël BOBOUAGNO LENGA, journaliste juridique et chroniqueur judiciaire.






























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