L’Union rapporte que l’activiste gabonais Wilfried Okoumba pourrait prochainement faire face à la justice française suite à une plainte pour diffamation et dénonciation calomnieuse, déposée par le général Bernard Gnamankala, directeur de la Documentation et de l’Immigration (DGDI). Ce dernier accuse Wilfried Okoumba alias Kamitatou Lénine d’Andjogo, d’avoir propagé des allégations folles et mensongères, insinuant qu’il préparerait un coup d’État contre le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema. L’activiste ne dort apparemment plus du sommeil du juste.
Dans une publication datant de novembre 2023, l’activiste basé en France a diffusé un enregistrement sur les réseaux sociaux dans lequel il laisse entendre que le général Gnamankala planifierait un renversement du pouvoir en place au Gabon. Choqué par ces accusations, le responsable de la DGDI a rapidement saisi le Tribunal de Paris afin d’engager des poursuites pour diffamation et dénonciation calomnieuse.
D’après les informations disponibles, le dossier est en cours de traitement, et une audience pourrait être fixée sous peu. Ce procès pourrait s’avérer déterminant pour l’activiste, qui risque non seulement des sanctions judiciaires, mais aussi une possible expulsion vers le Gabon, notamment en raison de plusieurs affaires juridiques en cours contre lui en France.
Wilfried Okoumba, qui bénéficie actuellement du statut de réfugié politique en France, voit par ailleurs ce statut remis en question depuis la chute du régime qu’il fuyait. Sa rencontre récente avec le Président de la Transition, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, lors de sa visite à Paris, a suscité des interrogations quant à la validité de sa demande d’asile.
Nonobstant les charges graves qui pèsent sur lui, l’activiste assure qu’il répondra à la convocation de la justice française. Il se montre cependant discret quant aux preuves qu’il entend présenter pour sa défense.
Ce procès, au-delà de ses enjeux juridiques, pourrait également avoir des répercussions politiques, en particulier pour les opposants gabonais exilés. Tous les regards se tournent désormais vers cette affaire, qui promet d’être suivie de près tant en France qu’au Gabon. Mais une chose est claire : une épée de Damoclès est suspendue sur la tête de Wilfried Okoumba dit Kamitatou Lénine d’Andjogo.
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