Contrairement à ce que certains médias se sont empressés de claironner, en l’occurrence RFI, les oiseaux exotiques « du président déchu, Ali Bongo Ondimba » n’ont pas pris leur envol sous la couverture de la nuit. Bien au contraire, ces volatiles acquis avec l’argent du contribuable ont quitté leur cage dorée en pleine lumière du jour, sous l’œil vigilant des responsables du zoo national.
Une opération scrupuleusement documentée, où même les graines et autres mets d’oiseaux ont été comptés. Pas de drame ni de mystère, juste une formalité administrative et c’est normal. Mais voilà où le plumage se hérisse : ces oiseaux ne sont pas qu’un trophée privé. Acquis et choyés avec des fonds publics, ils appartiennent, de fait, à l’ensemble du peuple gabonais.
Ali Bongo, désormais simple citoyen, devra donc, comme tout Gabonais lambda, s’acquitter du prix d’entrée au zoo s’il souhaite admirer ses anciens compagnons à plumes. Une ironie savoureuse pour celui qui régnait en maître sur la volière nationale.
Le transfert des oiseaux symbolise une redéfinition des priorités : l’accès collectif au patrimoine. À présent, les Gabonais peuvent observer ces volatiles sans passer par un protocole d’État ou un être un membre de la tristement célèbre Young-team. Une petite révolution au parfum d’équité, qui devrait rappeler à tous que la transparence et le partage ne sont pas que des mots creux sous l’ère Brice Clotaire Oligui Nguema, même pour les oiseaux.
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