Lors de son discours à la nation pour célébrer la Journée de la libération, marquant la fin du régime Bongo-PDG et la prise de pouvoir par les Forces de défense et de sécurité (FDS), le Président de la Transition, Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a révélé une initiative audacieuse : la nationalisation des transports urbains et suburbains d’ici cinq ans. Cette mesure, soutenue par le Comité pour la transition et la restauration des institutions (CTRI), vise à restituer le contrôle de ce secteur stratégique aux Gabonais tout en s’attaquant au chômage, dans un contexte de saturation de la Fonction publique.
Le secteur des transports, en particulier celui des taxis, est actuellement dominé par des étrangers, une situation qui a suscité de vives critiques lors du Dialogue national inclusif (DNI) d’avril 2024. Face à cette réalité, le CTRI a lancé le programme « Un Gabonais, un taxi », un projet phare destiné à renverser la tendance et à fournir des opportunités d’emploi aux jeunes Gabonais.
Le Président Oligui Nguema a réaffirmé l’engagement du CTRI à restaurer l’équité dans ce secteur : « Le CTRI a toujours agi pour une société plus équitable et plus juste en abolissant les privilèges et en ramenant les Gabonais dans les secteurs où ils étaient fortement marginalisés. » Il a également précisé que moins de 10 % des taxis en circulation dans le pays sont conduits par des Gabonais, une situation qu’il s’engage à changer dans les cinq années à venir.
Ce plan de nationalisation s’inscrit dans une stratégie plus large de reprise de contrôle des secteurs économiques vitaux par les Gabonais. Outre le transport, des mesures telles que le rachat d’Assala, l’acquisition de 35 % des parts de Ceca-Gadis, et la prise de participations majoritaires dans Afrijet illustrent la détermination du CTRI à recentrer l’économie gabonaise sur ses citoyens, pour un développement inclusif et durable.
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