Lancé il y a près de huit mois sous l’impulsion du Président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, le projet Taxi Gab+ incarne une volonté forte de lutte contre le chômage et de promotion de l’autonomisation des jeunes Gabonais. Mais si l’initiative a déjà permis à des centaines de citoyens de trouver un emploi digne et formel, elle se heurte aujourd’hui à des dérives que déplore ouvertement le directeur général du programme, Curt Myricks Fouty Obeye.
Dans un entretien accordé au quotidien L’Union ce 13 mai 2025, le DG revient sur les difficultés rencontrées dans l’application rigoureuse du projet présidentiel, notamment en ce qui concerne le non-respect des engagements contractuels par une minorité de bénéficiaires.
Une vision présidentielle forte, mais dévoyée par certains
Mis en œuvre pour offrir une seconde chance à des compatriotes en quête d’un avenir, Taxi Gab+ est l’un des piliers concrets de la politique sociale du Président Oligui Nguema. À travers cette initiative, l’État a choisi d’investir dans des solutions pratiques et inclusives pour redonner espoir aux jeunes sans emploi.
Mais 30% des 800 chauffeurs actuellement engagés dans le projet seraient, selon le DG, à l’origine de nombreuses dérives. « Ce sont des éléments qui n’ont rien compris à la portée de cette initiative présidentielle. Ils confient les véhicules à des tiers, ne respectent pas les règles, s’absentent sans justification ou transforment les taxis en lieux de débauche », déplore-t-il.
Une majorité exemplaire, reflet du Gabon qui se relève
Fort heureusement, 50% des chauffeurs incarnent l’esprit même du projet voulu par le Chef de l’État : sérieux, respectueux, engagés. Certains sont même en avance sur leurs paiements, signe d’une gestion responsable. « Ce sont des TG formidables qui savent ce qu’ils doivent faire, et ils le font bien », souligne Curt Myricks Fouty Obeye, qui reconnaît aussi les efforts des 20% restants malgré leurs fragilités ponctuelles.
Responsabiliser, discipliner et préserver l’intérêt général
Dans la droite ligne de la méthode Oligui, qui allie rigueur, discipline et pédagogie, le DG du projet n’entend pas céder face aux comportements déviants. Les sanctions sont claires et prévues par contrat. « Ceux qui ne respectent pas les règles doivent être écartés. On ne peut pas trahir un projet présidentiel destiné à changer des vies », insiste-t-il.
Il rappelle d’ailleurs que le contrat, signé en toute connaissance de cause, interdit expressément de céder le volant à un tiers. « Les règles du jeu sont définies avant la compétition », précise-t-il, en réponse aux critiques sur la prétendue opacité du programme.
Un appel à la responsabilité citoyenne
Ce coup de semonce intervient alors que le Chef de l’État continue de porter une vision fondée sur l’effort, la méritocratie et le respect des engagements. Taxi Gab+ est plus qu’un programme social : c’est un acte de confiance de l’État envers ses citoyens, et cette confiance mérite d’être honorée.
En somme, la réussite du projet Taxi Gab+ dépendra moins de l’État que de la capacité des bénéficiaires à se hisser à la hauteur de la vision du Président Oligui Nguema : celle d’un Gabon debout, digne, et responsable.
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