Alors que les bulldozers s’activent dans les zones situées derrière l’Assemblée nationale, les opérations de déguerpissement menées ces derniers jours continuent de susciter une forte émotion au sein des populations concernées. Face aux critiques et à l’inquiétude grandissante, le ministre des Travaux publics et de la Construction, Edgar Moukoumbi, est monté au créneau ce mercredi pour clarifier les intentions du gouvernement et apaiser les tensions.
S’exprimant sur l’origine du projet, le membre du gouvernement a précisé qu’il ne s’agissait pas d’une initiative improvisée, mais de la continuité d’un programme d’aménagement engagé depuis plusieurs années. À ses yeux, ces interventions s’avèrent indispensables pour transformer durablement l’espace urbain et y intégrer des infrastructures essentielles. « Ce sont des secteurs à restructurer pour l’intérêt collectif », a-t-il déclaré avec fermeté.
Moukoumbi a aussi évoqué les indemnisations versées dès 2015 aux ayants droit initialement recensés. Toutefois, il a reconnu que certains terrains libérés avaient été réoccupés, parfois illégalement, rendant l’identification des nouveaux occupants plus complexe. Conscient de possibles oublis, il a indiqué que des ajustements restaient envisageables. « Des cas peuvent avoir échappé aux premières évaluations. Ils seront pris en compte », a-t-il affirmé.
Le ministre a tenu à rappeler que les constructions visées par les démolitions ne l’étaient pas de manière arbitraire. Selon lui, leur présence compromet la réalisation du projet dans son ensemble, d’où la nécessité de les démanteler. Dans un souci d’équité, il a invité toutes les personnes estimant avoir été lésées à se rapprocher de l’ANUTTC, l’Agence nationale en charge du recensement foncier, afin de faire valoir leurs droits. « Toute réclamation fondée sera examinée et, si elle est légitime, des mesures de réparation pourront être prises », a-t-il assuré.
Malgré les contestations, le gouvernement reste déterminé à mener à terme ce chantier, qu’il juge essentiel pour le développement de la capitale. Edgar Moukoumbi a, par ailleurs, appelé les citoyens à faire preuve de responsabilité et de collaboration, dans une démarche visant à concilier impératif de modernisation urbaine et respect des droits humains.
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