Le lundi 10 juin 2025 à Libreville, l’ambassadrice du Cameroun au Gabon, Mme Edith Félicie Noëlle Ondoua Ateba, a été reçue en audience par le ministre gabonais des Affaires étrangères, M. Régis Onanga Ndiaye. Cette rencontre diplomatique de haut niveau visait à exprimer la désolidarisation officielle du gouvernement camerounais suite à des propos injurieux proférés par un ressortissant camerounais à l’encontre du Président de la République, Chef de l’État, Chef du Gouvernement, Son Excellence Brice Clotaire Oligui Nguema.
L’incident, largement diffusé sur les réseaux sociaux, trouve son origine dans une vidéo virulente enregistrée par ledit ressortissant, visiblement affecté par la destruction de son local dans le cadre des opérations de déguerpissement engagées par les autorités gabonaises. L’intéressé y a tenu des propos gravement offensants à l’endroit du Chef de l’État gabonais, suscitant l’indignation d’une grande partie de l’opinion publique.
Yaoundé n’a pas tardé à réagir. Dans un geste diplomatique fort, les autorités camerounaises ont exprimé leur « profond regret » face à cette situation, rappelant que les actes d’un individu ne sauraient engager la responsabilité de l’État. Le Cameroun a ainsi réaffirmé son attachement au respect de la souveraineté gabonaise et à la préservation des liens historiques qui unissent les deux nations.
Cette clarification a été saluée par le gouvernement gabonais, qui a pris acte de la posture responsable et apaisante du Cameroun. Cette initiative vise à prévenir tout malentendu susceptible d’altérer les relations bilatérales, et souligne la maturité diplomatique des deux pays membres de la CEEAC.
Au-delà du contexte spécifique, cette affaire rappelle un principe essentiel : dans un espace régional où les interconnexions humaines et économiques sont constantes, la liberté d’expression ne saurait se confondre avec l’invective ou l’outrage public contre les institutions ou les chefs d’État étrangers. En se désolidarisant clairement des propos tenus, le Cameroun réaffirme que les discours haineux, même individuels, peuvent avoir des conséquences diplomatiques, et qu’ils ne seront pas tolérés.
Par cette réaction rapide et mesurée, Yaoundé et Libreville confirment leur volonté commune de préserver un dialogue respectueux, fondé sur la stabilité, la coopération et la reconnaissance mutuelle de la souveraineté nationale.
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