C’est une décision qualifiée d’« historique » par de nombreux Gabonais. Le ministre du Pétrole et du Gaz, Sosthène Nguema Nguema, a annoncé que, dès la fin septembre 2025, tous les postes en stations-service ainsi que ceux de conducteurs de produits pétroliers blancs seront exclusivement réservés aux nationaux. Une réforme qui devrait générer plus de 900 emplois directs pour les jeunes, dans un pays où le chômage frappe près de 40 % d’entre eux.
« Ce n’est pas de la xénophobie, c’est une préférence nationale », a tenu à préciser le ministre, fidèle à la vision du président Brice Clotaire Oligui Nguema : replacer le Gabonais au cœur de l’économie et bâtir une souveraineté réelle sur ses secteurs stratégiques.
Des réactions populaires enthousiastes
Dans les rues de Libreville, l’annonce a immédiatement suscité une vague de satisfaction. « C’est une très bonne décision. Dans d’autres pays, les emplois de base sont d’abord réservés aux nationaux, pourquoi pas chez nous ? », confie Arnaud, jeune diplômé en attente d’un premier emploi.
Même son de cloche chez Mireille, mère de famille : « Nos enfants ont longtemps été spectateurs de leur propre économie. Aujourd’hui, le président montre qu’il pense à eux. La préférence nationale doit primer si nous voulons combattre le chômage. »
À Tchibanga, où l’annonce a été faite en marge de la fête de la Libération, la foule a applaudi longuement le ministre. Pour beaucoup, cette mesure n’est pas une exclusion des étrangers mais une réhabilitation des Gabonais dans leur propre pays.
Fin des subventions, pari sur la compétitivité
Autre annonce forte : à partir de janvier 2026, l’État mettra fin aux subventions sur les produits pétroliers. Objectif : rendre le secteur plus compétitif, réduire la dépendance aux finances publiques et inciter les marketeurs à moderniser leurs services.
Une souveraineté assumée
En réservant ces emplois aux nationaux, le gouvernement envoie un message clair : le Gabon doit désormais compter d’abord sur ses propres forces. L’initiative s’inscrit dans une logique de souveraineté économique et sociale, où l’intérêt collectif prime.
« Nous devons avancer comme les autres pays. La préférence nationale n’est pas un luxe, c’est une nécessité », conclut Jonas, commerçant à Mont Bouet.
Le pari est ambitieux mais porteur d’espoir : renforcer la souveraineté, donner des perspectives aux jeunes et bâtir une économie où le Gabonais est véritablement acteur de son destin.































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