Le samedi 31 août 2024 a marqué une étape cruciale dans le processus de réforme constitutionnelle au Gabon avec la remise officielle du rapport de la Commission Constitutionnelle au Chef de l’État, le Général Brice Clotaire Oligui Nguema. Lors de cette cérémonie solennelle, la ministre en charge de la Réforme et des Relations avec les Institutions a détaillé les principaux axes de la nouvelle Constitution, mettant en lumière une révision significative du système institutionnel du pays.
La réforme prévoit la création d’un exécutif monocéphal, centré sur un Président de la République, et l’établissement d’un parlement bicaméral. Cette structure a pour objectif de garantir une meilleure stabilité institutionnelle et d’éviter les blocages politiques. Selon la ministre, le pouvoir législatif disposera de tous les outils traditionnels nécessaires pour contrôler l’action de l’exécutif, voter les lois, et imposer des mesures de toute nature. En outre, il sera doté du pouvoir d’accuser le Président de la République en cas de trahison, permettant ainsi une procédure de destitution si nécessaire.
Le projet de réforme introduit également une mesure importante en rendant incompatibles les fonctions des membres du gouvernement et du parlement. Cette séparation vise à renforcer l’efficacité et la transparence des institutions, en évitant les conflits d’intérêts et en assurant une gestion plus claire des affaires publiques. Cette réforme ambitieuse constitue un pas décisif vers la modernisation et la stabilisation du système politique gabonais, et sera prochainement soumise au référendum pour validation par la population.
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