Le Parti Démocratique Gabonais (PDG) a marqué, ce 12 octobre, un tournant historique en tenant sa première rentrée politique sans la présence d’un membre de la famille Bongo à sa tête. Ce changement, rendu possible par le coup de Libération mené par les militaires le 30 août 2023, représente un soulagement pour de nombreux cadres du parti. En interne, l’éviction d’Ali Bongo, affaibli par son état de santé et critiqué pour sa gestion, a suscité un véritable satisfecit, ouvrant la voie à une nouvelle dynamique.
Loin des prédictions qui plaçaient Noureddin Bongo Valentin à la tête du parti, accompagné de sa “Young Team”, c’est finalement Paul Biyoghe Mba qui a repris les rênes. Cette équipe, menée par le controversé Yann Ghislain Ngoulou, se préparait à imposer sa loi au sein du PDG, mais la nouvelle direction semble avoir évité cet écueil grâce à la transition amorcée il y a un peu plus d’un an. Beaucoup au sein du parti se réjouissent de cette issue, perçue comme une opportunité de renouvellement après des années sous l’influence des Bongo.
Ce changement de cap pourrait bien être le prélude à une restructuration profonde du PDG. Délesté du poids des héritiers Bongo, le parti espère redorer son image auprès de la population et retrouver une légitimité mise à mal par des décennies de gestion jugée autocratique. Les ambitions et les réformes annoncées par la nouvelle direction sont attendues avec intérêt alors que s’ouvre un chapitre inédit dans l’histoire politique du Gabon.
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