Dans notre pays, c’est triste de le dire, mais l’activisme semble prendre une direction inquiétante, se confondant parfois avec de l’extrémisme. Ce qui devait être une activité noble, portée par un combat idéologique ayant pour objectif de contribuer efficacement au développement national, se voit dénaturé par certains.
Loin d’une critique constructive, ces dérives donnent lieu à des discours de haine, des injures et des invectives sur les réseaux sociaux, un phénomène dénoncé par plusieurs observateurs. Par exemple, le journaliste Chamberlain Moukouama a regretté cette tendance, affirmant que « les réseaux sociaux ne doivent pas être la cachette de ceux qui sont impolis, injurieux et calomnieux ». Ces comportements, incarnés par certains activistes comme Jonas Moulenda, sont à mille lieues de l’esprit d’un engagement politique éclairé. Cela s’apparente plutôt à du mercenariat.
Lors de récents propos tenus en direct sur les réseaux sociaux, ce dernier a précisé que le Chef de l’État serait, dans un futur proche, criblé de balles, tout en tenant des propos incitant à la division et à la haine. Un comportement à bannir avec la plus grande fermeté, car si lui est en France, à l’abri, ici, les Gabonais n’ont pas envie de vivre un scénario d’instabilité politique lié à l’assassinat du Chef de l’État. Cette posture est très clairement irresponsable, d’autant plus que la Transition menée par le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema respecte les engagements pris, avec un chronogramme clair et une gestion stable du pays. Contrairement à d’autres processus de Transition qui semblent s’éterniser, dans notre pays, la tendance est plutôt à un retour rapide à l’ordre constitutionnel, ce qui est une excellente démarche.
Le positionnement de ces activistes, qui exclut toute logique, pousse donc à se questionner : est-ce cela, l’activisme ? Peut-on le réduire à des actes de calomnie et de dénigrement gratuit ? Qui tire les ficelles dans l’ombre ? Pourtant, au lendemain du Coup de la Libération, le Président a mis en place un processus de Transition inclusif, tendant la main. D’ailleurs, plusieurs activistes sont rentrés au pays et occupent des postes à responsabilité : Mays Mouissi, Laurence Ndong, Stéphane Nzeng, etc. Alors, où est le véritable problème ?
Dans d’autres pays, les activistes ont su influencer positivement les décisions gouvernementales en restant dans une démarche cohérente et lucide. Au Gabon, cette noble vocation est trop souvent parasitée par des discours hostiles et des querelles stériles, à l’opposé de l’unité nationale que nécessite cette période de Transition. Et c’est simplement regrettable.
Le Gabon mérite mieux que cette impasse verbale. Alors que d’autres diasporas participent activement au développement de leur pays, une partie de la nôtre s’enlise dans l’irresponsabilité et la désinformation, se livrant à des tentatives d’instrumentalisation des masses. La critique constructive est essentielle dans toute démocratie, encore plus chez nous, mais elle ne peut se faire au prix de l’insulte, de la médisance, de l’invective et de la division. Un sursaut de responsabilité s’impose pour que l’activisme retrouve sa véritable essence : un moteur de progrès et non une arme de destruction.
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