Ce jeudi 8 mai, Séraphin Moundounga a prêté serment devant le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema.
La cérémonie solennelle, qui s’est tenue au Palais Rénovation du bord de mer, a été marquée par l’énonciation de l’engagement constitutionnel requis. M. Moundounga a juré de se conformer aux exigences de la loi fondamentale et de faire preuve de loyauté, de rigueur et de discrétion dans l’exercice de ses responsabilités.
Notons qu’, il succède à Monsieur Joseph Owondault Berre, en poste depuis près de deux ans, qui aura accompagné les premières étapes de la Transition politique engagée après les événements du 30 août 2023.
Originaire de Tchibanga et né en 1964, Séraphin Moundounga est une figure bien connue de la scène publique gabonaise. Juriste de formation, docteur en droit public, il a occupé plusieurs fonctions d’envergure : membre du gouvernement, député, questeur à l’Assemblée nationale, et président du Conseil économique, social et environnemental de la Transition.
Sa trajectoire politique est également frappée par une prise de position forte au lendemain de l’élection présidentielle contestée d’août 2016. En effet, l’enfant terrible de Moabi avait alors publiquement demandé au Président sortant, Ali Bongo Ondimba, de reconnaître sa défaite, s’attirant la réprobation du pouvoir en place et contraint à l’exil en France. Durant cette période, il n’a cessé de plaider pour un changement démocratique au Gabon, dénonçant les dérives d’un régime accusé de maintenir les populations dans la précarité à coups de répression.
Fidèle à ses convictions, il a été parmi les premiers à saluer l’action du Comité pour la Transition et la Restauration des Institutions (CTRI), au lendemain du renversement du régime Bongo. Son retour aux affaires au plus haut sommet de l’État apparaît comme la reconnaissance de son engagement constant pour une gouvernance responsable et orientée vers le peuple.
Désormais bras droit du Chef de l’État, le Vice-président de la République a pour mission d’assurer l’intérim de certaines fonctions présidentielles et pourra, sur délégation expresse, présider le Conseil des ministres. Sa prestation de serment est très clairement une étape importante dans le processus de refondation institutionnelle en cours.
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