Sous l’impulsion des nouvelles autorités de la République en tête desquelles le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, SEM Général de Brigade, Brice Clotaire Oligui Nguema, le Gabon s’apprête à repenser son modèle de croissance avec l’organisation, les 17 et 18 mars prochains à Libreville, d’un grand forum sur le financement du développement post-transition. Cette démarche cohérente, soutenue par le Programme des Nations unies pour le développement (PNUD), a pour but spécifique de poser les fondements d’une nouvelle feuille de route économique, en remplacement du Plan Stratégique Gabon Émergent (PSGE), dont les objectifs n’ont pas été atteints et c’est un euphémisme de le dire.
Pensé en 2010, le PSGE devait permettre au Gabon d’atteindre le statut de pays émergent d’ici 2025. Sauf que force est de constater, qu’à quelques mois de cette échéance, le constat est sans appel pour ne pas dire lamentable voir médiocre : les ambitions initiales n’ont pas été réalisées faute à une gestion opaque. C’est dans cette optique et fort de ce bilan alarmant que, les assises nationales de ce mois seront l’occasion pour les décideurs et partenaires du pays d’examiner les nouvelles orientations à privilégier en matière de financement du développement.
Selon Marl-Alexandre Doumba, Ministre de l’Économie, cet événement constituera un cadre d’échanges pour les acteurs économiques et institutionnels, afin d’identifier des mécanismes innovants de mobilisation de ressources, d’investissement et de financement. Il s’agira aussi d’élaborer avec précision un agenda de réformes à mettre en œuvre dès la fin de la transition, tout en tirant les enseignements des politiques économiques menées durant la dernière décennie.
Malgré des efforts notables pour attirer les investissements, le PSGE n’a pas produit les résultats escomptés. La création de la Zone Économique Spéciale (ZES) de Nkok constitue l’une des initiatives les plus marquantes de cette période, avec l’installation d’une centaine d’entreprises et une contribution significative à la transformation du bois, secteur clé de l’économie nationale.
Au-delà de cette réussite sectorielle, d’autres domaines comme l’agriculture et l’industrie agroalimentaire, longtemps marginalisés, ont commencé à être valorisés. Toutefois, l’impérieuse nécessité d’une approche plus structurée et adaptée aux défis actuels s’impose pour garantir une croissance durable et inclusive.
À travers ces assises nationales, le Gabon ambitionne ainsi de tourner la page du PSGE et d’ouvrir un nouveau chapitre économique, fondée sur des stratégies de financement plus efficaces et des réformes alignées sur les réalités du pays.
Discussion about this post