Réuni le jeudi 30 mai 2025 au Palais Rénovation, le Conseil des ministres, présidé par le Général Brice Clotaire Oligui Nguema, a entériné une mesure structurante pour lutter contre la flambée des prix qui pèse lourdement sur les ménages gabonais : la création d’une centrale d’achat des produits de première nécessité. Une initiative qui s’inscrit dans une stratégie plus large de justice sociale, de souveraineté alimentaire et de régulation économique.
Une riposte forte face à l’urgence sociale
Portée par la porte-parole du gouvernement Laurence Ndong, la communication officielle a mis en exergue la volonté ferme du chef de l’État de répondre efficacement à la vie chère, devenue une source majeure d’inquiétude dans tout le pays.
La centrale d’achat publique aura plusieurs missions clés :
• Assurer l’approvisionnement régulier du marché national en produits essentiels ;
• Garantir des prix accessibles pour les biens de première nécessité ;
• Lutter contre la spéculation et la volatilité des prix ;
• Favoriser une distribution équitable, y compris dans les zones rurales ou enclavées.
L’objectif est clair : soulager durablement le pouvoir d’achat des Gabonais et renforcer l’équité territoriale.
Une réponse systémique aux crises économiques et logistiques
La structure sera également chargée de constituer des stocks stratégiques, véritables amortisseurs contre les chocs extérieurs : crises sanitaires, ruptures de chaînes d’approvisionnement ou catastrophes naturelles. Le gouvernement entend ainsi prévenir les pénuries, protéger les populations les plus vulnérables, et assurer une continuité économique en période de turbulence mondiale.
Cette orientation s’inscrit dans la vision de la 5e République, où l’État retrouve son rôle de régulateur, de protecteur social et de stratège économique.
45 jours pour structurer l’opérationnalisation
Pour garantir la mise en œuvre rapide et efficace de cette réforme, le président Oligui Nguema a exigé la présentation d’un plan opérationnel d’ici 45 jours. Deux figures gouvernementales ont été mandatées pour piloter ce chantier stratégique :
• Henri-Claude Oyima, ministre de l’Économie, des Finances, de la Dette et des Participations, également chargé de la lutte contre la vie chère ;
• Zenaba Gninga, ministre du Commerce.
Ils auront la responsabilité de :
• Définir le cadre juridique et institutionnel de la centrale ;
• Arrêter les mécanismes de financement pérennes ;
• Proposer les dispositifs logistiques et de gestion adaptés à une couverture nationale.
Une volonté politique forte de transformation sociale
Avec cette initiative, le président Oligui Nguema envoie un signal fort : la lutte contre la vie chère est désormais une priorité nationale. Au-delà de la régulation des marchés, il s’agit de refonder le contrat social, en garantissant l’accès équitable aux produits de base, tout en soutenant les producteurs locaux.
En dotant le Gabon d’une centrale d’achat publique, le Chef de l’État amorce un changement de paradigme : celui d’un État proactif, soucieux de justice sociale, d’équilibre territorial et de souveraineté économique. Une politique publique audacieuse, attendue par des millions de citoyens en quête de solutions concrètes à la crise du quotidien.
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