En consacrant une journée entière à la mémoire du Docteur Marcel Eloi Rahandi Chambrier, figure pionnière de la médecine gabonaise et acteur majeur de la modernisation du pays, le Président de la République, Chef de l’État et Chef du Gouvernement, Brice Clotaire Oligui Nguema, réaffirme une conviction profonde : une nation solide se construit en honorant celles et ceux qui ont façonné son identité. Ce geste, hautement symbolique, s’inscrit dans une démarche politique qui mêle reconnaissance historique, cohésion nationale et revalorisation des figures qui ont marqué le Gabon.
Ce mercredi empreint de solennité a débuté au mausolée familial d’Ossengué, où le Chef de l’État s’est recueilli à l’occasion du cinquième anniversaire de la disparition du Docteur Rahandi Chambrier. En présence de membres du Gouvernement, du Maire de Libreville et de la famille du défunt, il a déposé une gerbe de fleurs, échangeant quelques instants avec les proches, dans un climat de dignité et de respect. Une scène rare, où l’on mesure la volonté du Président de réhabiliter les mémoires longtemps laissées dans l’ombre au profit d’une histoire officielle sélective.
Quelques heures plus tard, Oligui Nguema s’est rendu au Rond-Point d’Awendjé pour une seconde étape, tout aussi symbolique : le baptême du Carrefour Dr Marcel Eloi Rahandi Chambrier. Devant une foule recueillie, le Chef de l’État a dévoilé la stèle dédiée à cet homme au parcours remarquable, salué par plusieurs témoignages. C’est un hommage à un médecin d’exception, premier pédiatre du Gabon en 1963, fondateur de la première clinique privée en 1967, et figure politique ayant profondément influencé la capitale, notamment à travers la construction du pont d’Awendjé.
Ce quartier, dont il fut l’un des visionnaires, porte la marque d’un homme qui voyait le Gabon comme une nation en mouvement, moderne et tournée vers son avenir. Dès 1965, c’est lui qui identifie les terres qui accueilleront la future cité d’Amendjé — devenue Awendjé — symbole de « paix » et de « tranquillité » dans la langue omyénè. Un territoire qui, sous son impulsion et celles des générations qui suivront, deviendra l’un des espaces urbains les plus structurants de Libreville.
En rendant hommage à cette personnalité, le Président Oligui Nguema ne célèbre pas seulement un homme, mais une période charnière de l’histoire nationale, celle des premiers bâtisseurs, des pionniers qui ont accompagné les débuts du Gabon indépendant. En cela, l’hommage revêt une dimension politique assumée : il s’agit de rappeler que les nations fortes le sont parce qu’elles savent honorer leurs repères, leurs modèles et leur patrimoine humain.
Devant les autorités et la famille, représentée par Alexandre Barro Chambrier, visiblement ému, le Chef de l’État a réaffirmé la nécessité de transmettre cet héritage aux générations futures. M. Barro Chambrier a salué « un geste fort, qui illustre l’estime et le respect du Président de la République envers celles et ceux qui ont consacré leur vie à bâtir le Gabon ». Dans ce moment de communion, un message s’impose : la mémoire est un instrument de cohésion nationale.
Depuis son accession au pouvoir, Brice Clotaire Oligui Nguema s’attache à replacer la valorisation des figures nationales au cœur de sa vision politique. Cette orientation s’inscrit dans ce qu’il appelle « l’éthique de la reconnaissance », un principe guidant son projet de société, fondé sur l’unité, le mérite, l’exemplarité et la réhabilitation des forces vives de la nation. La cérémonie d’Awendjé en est une illustration éclatante : une nation réconciliée passe par la reconnaissance de ses héros, connus ou méconnus.
En baptisant le Carrefour d’Awendjé du nom du Dr Rahandi Chambrier, le Chef de l’État inscrit dans la pierre un récit national assumé, enraciné et tourné vers l’avenir. Un acte qui, loin d’être uniquement symbolique, s’inscrit dans la volonté de redonner sens, mémoire et dignité à un pays longtemps traversé par les fractures. Et dans cette entreprise, Oligui Nguema entend faire de l’histoire un levier de conscience, un outil de rassemblement et un pilier de la reconstruction nationale.
À travers ce geste, c’est aussi sa méthode qui transparaît : mettre en lumière les bâtisseurs d’hier pour inspirer les générations de demain. Une ligne directrice qui confirme encore une fois que, pour le Président gabonais, la renaissance du pays commence par l’hommage aux figures exemplaires. Une politique qui, de toute évidence, trouve un écho puissant dans l’opinion nationale.































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