Dès son accession à la magistrature suprême, le Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État, le Général de Brigade Brice Clotaire Oligui Nguema, avait promis une rupture avec la justice aux ordres. Cette promesse prend aujourd’hui une dimension concrète avec l’ouverture d’une session criminelle spécialisée à Libreville. Explications.
Ex-cadres de l’administration, dirigeants d’entreprises ou organismes publics, qui avaient été interpellés puis placés sous mandat de dépôt à la prison centrale de Libreville dans le cadre de l’opération anti-corruption scorpion, vont défiler à la barre. Il est important de préciser que cette opération, tristement célèbre et largement critiquée, a toujours été perçue par beaucoup d’observateurs comme étant un règlement de comptes politique plutôt qu’une véritable initiative contre la corruption.
Parmi ces anciens détenus, certains sont aujourd’hui en liberté provisoire, ce qui est tout à fait normal, car les dossiers sont vides. La session criminelle spécialisée qui s’ouvrira demain pourrait leur offrir une opportunité d’être définitivement acquittés. Cette session se tient concomitamment avec une session ordinaire qui, dès sa première audience, a prononcé une condamnation à perpétuité.
L’enquête initiale, entachée de vices de procédure et de chiffres contestés, laisse présager des décisions de justice potentiellement en faveur des accusés. Notamment, Brice Laccruche Alihanga, ancien bras droit du président déchu, pourrait bénéficier d’un non-lieu. Selon ses dires, il avait été incarcéré après avoir refusé d’obéir à Noureddin Bongo-Valentin et à Sylvia Bongo Ondimba. Les faits qui lui étaient reprochés n’étaient simplement et purement qu’un montage visant à manipuler l’opinion.
Par ailleurs, les véritables donneurs d’ordres, ceux qui ont sans vergogne siphonné les caisses de l’État, sont aujourd’hui emprisonnés à la prison centrale de Libreville. Parmi eux figurent des membres de la « Young Team » et leur marraine, Sylvia Bongo Ondimba.
Cette session criminelle spécialisée marque un tournant dans la lutte contre la corruption et l’affirmation d’une justice indépendante, fidèle à la promesse du Président Oligui Nguema. Reste à voir si les décisions rendues par cette cour confirmeront cette volonté de transparence et d’équité judiciaire.
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