En réaction aux tensions survenues dans le Woleu-Ntem, où Alain-Claude Bilie-By-Nze a été violemment pris à partie par des citoyens en colère, le président de la Transition, Brice Clotaire Oligui Nguema, a appelé au calme. « Il ne faut pas les chasser », a-t-il déclaré lors d’une descente à Cocobeach ce week-end, rappelant que « le Gabon nous appartient à nous tous ». Face aux actes d’hostilité manifestés contre l’ancien Premier ministre à Mitzic et Oyem, le chef de l’État a prôné une approche plus pacifique, tout en invitant les Gabonais à interroger les futurs candidats sur leur bilan après des décennies passées au pouvoir.
Alors que Bilie-By-Nze l’accuse d’avoir usurpé le pouvoir et exige un retour aux civils, Oligui Nguema contre-attaque en mettant en lumière le passif de son potentiel adversaire. Il rappelle que ce dernier a servi sous Omar et Ali Bongo, et qu’il incarne un système ayant conduit le pays à la ruine. « Après 20, 30 ou 40 ans au sommet de l’État, qu’ont-ils fait pour le Gabon ? », a-t-il interrogé, dénonçant un héritage politique marqué par le pillage des ressources, la précarité et l’absence d’infrastructures de base.
Alors que l’élection présidentielle du 12 avril approche, le face-à-face entre le chef de la Transition et l’ancien Premier ministre semble se préciser. Oligui Nguema, qui se présente comme un homme neuf sur la scène politique, tente de rallier la population en opposant son “virginité politique” à la longévité de Bilie-By-Nze dans l’ancien régime. Reste à voir si ce duel prendra une tournure plus officielle dans les semaines à venir.
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