Alain-Claude Bilie-By-Nze, ancien Premier ministre et président de la plateforme politique Ensemble Pour le Gabon (EPG), se retrouve aujourd’hui dans une posture délicate qui laisse perplexe. Une situation où son leadership semble remis en question par ses propres alliés ou par une gestion approximative de son organisation. Sinon, comment expliquer qu’une plateforme politique qu’il dirige puisse se prononcer sur des sujets cruciaux de l’actualité gabonaise sans qu’il ne soit informé ou impliqué ?
Dans un droit de réponse envoyé aux médias Focus Media Group et Digital News, le service communication de M. Bilie-By-Nze s’empresse de désavouer deux articles affirmant que ce dernier a soutenu la révision du code électoral proposée par le président de la transition, Oligui Nguema. Mais le texte de la clarification contient une phrase pour le moins troublante : « Bien que la Plateforme Ensemble Pour le Gabon qu’il préside a exprimé une position conditionnelle concernant la révision du fichier électoral, à titre personnel, M. Alain-Claude BILIE-BY-NZE ne s’est pas prononcé sur ce sujet. »
Voilà qui soulève de sérieuses interrogations : qui décide de la ligne éditoriale et des prises de position publiques au sein de Ensemble Pour le Gabon ? La plateforme peut-elle s’exprimer sans consulter son président ? Si oui, où se situe donc l’autorité de Bilie-By-Nze dans sa propre maison ? Ces contradictions flagrantes soulignent une gestion chaotique et un dysfonctionnement criant.
Est-il possible que Bilie-By-Nze joue simplement la carte du « je ne savais pas » pour s’épargner les critiques, tout en laissant son équipe avancer des idées qu’il approuve en silence ? Ou bien est-il réellement dépassé par les événements, incapable de maîtriser ses propres troupes ? Dans tous les cas, l’image projetée est celle d’un leader en perte de contrôle, qui se mue paradoxalement en donneur de leçons sur la place publique.
Un homme politique qui aspire à rester pertinent ne peut se permettre un tel cafouillage interne. Si Bilie-By-Nze peine à gérer une petite association, peut-il encore prétendre à une place centrale dans l’échiquier politique gabonais ? Les interrogations restent ouvertes, mais une chose est sûre : l’ancien Premier ministre devra clarifier son rôle, son leadership et ses ambitions, sous peine de voir son étoile définitivement ternie.
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