Le samedi 31 août 2024, lors de la présentation du rapport de la Commission Constitutionnelle au Chef de l’État Brice Clotaire Oligui Nguema, une déclaration marquante de la ministre en charge de la Réforme et des Relations avec les Institutions a attiré l’attention. En ligne avec les valeurs culturelles et traditionnelles gabonaises, la nouvelle Constitution propose une réforme significative concernant les relations matrimoniales et éducatives au Gabon.
Selon la ministre, la nouvelle Constitution prévoit que seules les unions entre personnes de sexe opposé seront reconnues légalement, en réponse directe à la dépénalisation de l’homosexualité mise en place par le régime déchu. Cette mesure, qualifiée de retour aux valeurs traditionnelles bantous et africaines, stipule également que l’État sera tenu de promouvoir cette conception traditionnelle dans le système éducatif du pays. Cette initiative vise à renforcer les valeurs culturelles et sociales jugées fondamentales par les autorités de la Transition, en conformité avec les attentes d’une large portion de la population gabonaise.
Cette réforme survient dans un contexte de forte contestation contre l’ancienne législation, perçue comme déconnectée des traditions locales. Les nouvelles dispositions soulignent la volonté du gouvernement de se réancrer dans les valeurs culturelles ancestrales, en réponse aux préoccupations exprimées par les Gabonais durant la période de transition. Alors que le texte sera soumis au référendum pour son adoption, ces changements risquent de raviver le débat public sur les droits et les libertés individuelles dans le pays.
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