La candidature du Général Brice Clotaire Oligui Nguema, Président de la Transition, Président de la République, Chef de l’État à l’élection présidentielle de 2025 n’a surpris personne, selon l’honorable Geoffroy Foumboula Libeka, 4ᵉ Vice-président de l’Assemblée nationale. Dans un entretien, le député de la Transition revient sur les facteurs qui plaident en faveur de cette candidature et les dynamiques qui pourraient favoriser son élection.
Une candidature évidente et attendue
Pour Geoffroy Foumboula Libeka, la déclaration de candidature du Président de la Transition était une « évidence ». « Rien qu’à la lecture de la Charte de la Transition, on pouvait présager qu’il devait être candidat. D’autre part, elle était attendue et voulue par une bonne partie de la population », affirme-t-il.
S’il admet que certains, comme lui, auraient préféré une approche inspirée du modèle d’Amadou Toumani Touré (ATT) au Mali où le chef de la Transition ne s’était pas présenté, il rappelle néanmoins que l’expérience historique démontre que les dirigeants ayant accédé au pouvoir par un coup de force se présentent généralement aux scrutins post-transition. « En dehors d’ATT, la plupart des dirigeants de transition ont été candidats. Donc c’était une évidence et il ne pouvait pas en être autrement », insiste-t-il.
Interrogé sur les forces qui pourraient favoriser l’élection du Général Oligui Nguema, celui qui est l’un des membres les plus influents du Copil Citoyen souligne la capacité de ce dernier à rassembler au-delà des clivages traditionnels. « Il faut dire que le Président Oligui, dans sa démarche inclusive, s’est arrangé à avoir autour de lui toutes les sensibilités. Même si, pour nous qui avons été marqués par les affres du système déchu, voir certaines figures de l’ancien régime à ses côtés suscite des réserves. Mais c’est son approche. Il a su fédérer tout le monde : politiques, non-politiques, acteurs de la société civile, acteurs économiques et autres. Et pour une élection, c’est un atout considérable », analyse-t-il.
UAu-delà de son positionnement politique, le chef de la Transition bénéficie, selon le député, d’un facteur déterminant : son pragmatisme. « Soyons francs ! S’il y a des reproches à faire à la Transition, c’est peut-être sur le plan juridique. Mais au Gabon, nous avons passé des décennies à ne vivre que de la politique. En 18 mois, nous avons vu quelqu’un qui n’est pas un homme politique classique, qui n’est pas dans les beaux discours », observe-t-il.
Et d’ajouter : « On lui reproche parfois de confondre le et la, mais ce n’est pas grave. Ce qui compte, c’est qu’il est un bâtisseur. Les bâtisseurs ne parlent pas beaucoup, ils ne sont pas là pour faire rêver les gens, ils sont concrets. Après 64 ans de gouvernance politique où l’on nous vendait du rêve, nous avons aujourd’hui un homme qui ne parle pas beaucoup, qui n’a peut-être pas de titres académiques prestigieux, mais dont l’agrégation, c’est le pragmatisme. Sa seule préoccupation, c’est le bien-être des Gabonais ».
À travers cette lecture, le député de la Transition souligne donc que la candidature du Général Brice Clotaire Oligui Nguema repose sur une dynamique de résultats concrets, loin des promesses électoralistes traditionnelles. Un positionnement qui pourrait peser lourd dans la balance au moment du scrutin.
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