La patience du gouvernement gabonais a atteint ses limites face à la campagne de dénigrement menée par Ali Bongo et son entourage. Depuis plusieurs mois, l’ancien président déchu et ses deux fils affirment, via leurs avocats et les médias occidentaux, être victimes de séquestration et de mauvais traitements.
Sylvia Bongo et son fils Nourredin, quant à eux, sont détenus pour des accusations de malversations financières et d’autres graves délits. Ils prétendent subir des actes de torture et une détention illégale. En guise de protestation contre ces prétendus abus, Ali Bongo et ses deux fils ont annoncé une grève de la faim.
Le gouvernement, par la voix de son porte-parole Laurence Ndong, a fermement réfuté ces allégations dans un communiqué diffusé le 15 juin sur Gabon Télévision. « Le gouvernement tient à préciser que l’ancienne Première dame, Sylvia Bongo, et Nourredine Bongo Valentin sont en détention dans le cadre d’une procédure judiciaire en cours. Ils sont inculpés pour des faits d’une extrême gravité », a déclaré Ndong.
Le porte-parole a insisté sur le fait que les détenus ne subissent aucune forme de torture ou de mauvais traitements, contredisant les affirmations de leurs avocats. « Madame Sylvia Bongo Ondimba a recours à ses avocats. On ne peut donc pas parler de séquestration. Par ailleurs, elle était au tribunal hier. Ces faits contradictoires démontrent clairement qu’il y a une tentative de manipulation de l’opinion publique, une volonté manifeste de faire pression sur la justice gabonaise et une intention claire de nuire à l’image des nouvelles autorités, ce qui est totalement scandaleux », a fustigé Ndong.
Cette prise de position marque la détermination du gouvernement de transition à protéger l’intégrité de ses institutions contre ce qu’il qualifie de manœuvres de déstabilisation. La réponse officielle vise à rassurer les Gabonais et la communauté internationale sur le respect des droits de l’homme dans le traitement des membres de la famille Bongo, tout en dénonçant une stratégie de victimisation et de manipulation médiatique orchestrée par l’ancien président et son entourage.
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