La session de la cour a été interrompue jusqu’à ce mardi à 10 h suite à un événement imprévu où les avocats de la défense ont manifesté leur désaccord en tournant le dos à la cour. Car, ils considèrent que la procédure a été bâclée. Explications.
Au cours de l’ouverture de la séance, les accusés ont été appelés à la barre et le greffier ont procédé à la lecture de l’arrêt de la chambre d’accusation. Les avocats de la défense ont ensuite soulevé des exceptions de procédure, invoquant l’irrecevabilité et la nullité, comme le permet la législation.
Les avocats ont présenté des éléments contradictoires pour démontrer que le compte en question appartenait à Ali Bongo Ondimba, un individu privé, contrairement à l’arrêt de la chambre d’accusation qui l’identifiait comme un compte du trésor public à la BGFI Bank qui était au nom d’Ali Bongo Ondimba. Ils ont donc contesté la présence de l’agence judiciaire de l’État en tant que partie civile.
Selon la législation, les actions d’un particulier ne justifient pas une action publique qui permettrait à l’agence judiciaire de l’État de se constituer partie civile. Les avocats ont par ailleurs, demandé la levée du serment professionnel de leur client pour permettre une liberté de parole sur des sujets sensibles.
La partie civile a pris note des arguments de la défense, tandis que les avocats de l’État ont expliqué les raisons de leur implication dans cette affaire et ont rejeté les exceptions soulevées. Le ministère public a demandé le rejet des demandes de la défense.
Après délibération, la cour a déclaré les exceptions de la défense irrecevables, se basant sur des dispositions légales. Elle a ordonné la reprise des débats, malgré les accusations implicites de complot judiciaire avancées par la défense.
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