Le scandale Gab’Oil, filiale de Gabon Oil Company, secoue les hautes sphères du pouvoir gabonais. Ce qui n’était autrefois que des rumeurs persistantes est désormais confirmé : des détournements massifs de fonds publics orchestrés en bande organisée. Face à l’indignation grandissante, le ministre des Tutelles a pris des mesures conservatoires sans précédent. Les principaux responsables, dont Landry Bongo-Ondimba, président du conseil d’administration, et François Owono Messie, directeur général, ont été suspendus avec interdiction formelle d’accéder aux locaux de l’entreprise. Plusieurs autres cadres, sont également mis sur la touche en attendant les conclusions des enquêtes.
Le dossier, désormais entre les mains de la direction de la contre-gérance (B2), promet de faire tomber de lourds verdicts. Cet organisme redouté pour sa rigueur a déjà auditionné les principaux accusés, renforçant la pression sur ces figures emblématiques de l’élite pétrolière gabonaise. Pour le moment, les premières conclusions laissent entrevoir une organisation systématique et bien huilée de pillage des ressources publiques. Le spectre du « Mamba », symbole de lutte contre la corruption au Gabon, plane sur ces responsables, dont l’avenir semble compromis.
La réaction des autorités traduit une volonté de restaurer la confiance des citoyens en leur gouvernement, tout en envoyant un signal fort à tous ceux qui pillent les ressources du pays. Toutefois, la population reste sceptique, exigeant des procès équitables et des sanctions exemplaires. Pour Landry Bongo-Ondimba et François Owono Messie, le vent tourne, et les jours de faste semblent bel et bien révolus.
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