La société camerounaise Foberd, implantée au Gabon, traverse une crise majeure suite à une grève lancée le 8 novembre dernier par ses employés. Ces derniers revendiquent de meilleures conditions de travail et de vie. Mais la situation a pris une tournure encore plus préoccupante après une inspection effectuée par l’Agence gabonaise de sécurité alimentaire (AGASA) en collaboration avec des agents des services spéciaux de la présidence de la République. Les résultats de cette inspection dans les locaux de l’entreprise à Owendo sont accablants et dénoncent des pratiques dangereuses pour la sécurité alimentaire des consommateurs gabonais.
Les agents de l’AGASA ont fait une découverte choquante : 33 tonnes de « queue de buffle » avariées, soit 1 400 cartons de 20 kg, soigneusement camouflées. Ces produits, non conformes aux normes sanitaires, ont été immédiatement saisis par les autorités. Le directeur de Foberd, Georges Nanjip, a tenté de justifier cette situation en arguant que ces produits étaient encore « bons », mais inadaptés à la vente. Cependant, ses explications ont semblé insuffisantes face à la gravité des constatations. La situation s’est encore aggravée lorsqu’il a été révélé que des produits alimentaires périmés étaient également vendus après avoir été étiquetés frauduleusement.
Dans un autre secteur, l’inspection a révélé que des matières premières périmées étaient utilisées dans la production de jus Coca-Cola par la société SOFAVIN, contrôlée par Foberd. Les responsables de l’entreprise avaient recours à la falsification des étiquettes pour masquer les dates de péremption dépassées, mettant ainsi en danger la santé publique. D’autres produits, tels que du riz et du beurre, avaient également été vendus à prix réduit après avoir été expirés, sous le prétexte de « récupérer des avaries ». Cette situation constitue un véritable scandale alimentaire et un avertissement sur les dangers de l’impunité dans le secteur agroalimentaire au Gabon.
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