Le Gabon pourrait bientôt se doter d’une loi restreignant le port du voile intégral dans l’espace public, selon une proposition émanant du rapport final du Dialogue national inclusif (DNI) remis ce mardi 30 avril au président de la Transition. Cette mesure, qui évoque également des considérations sécuritaires, vise à réguler les pratiques cultuelles des musulmans et des églises évangéliques et de réveil dans le pays.
À l’instar de la France en 2011, cette initiative soulève des débats sur la laïcité de l’État gabonais et les implications en matière de sécurité nationale. Bien que le port du voile intégral soit rarement observé dans les centres-villes du Gabon, les commissaires du DNI mettent en avant des préoccupations liées à la sécurité et à la préservation des valeurs laïques de l’État.
Les Gabonais, qui attendent désormais l’élaboration, le vote et la promulgation de ce texte, expriment des préoccupations face à une éventuelle montée de l’islamisme radical, bien que les manifestations du port du voile intégral soient plus souvent observées sur les plages publiques de Libreville et de Port-Gentil.
Outre la restriction sur le voile intégral, le rapport du DNI préconise également l’encadrement de l’installation des mosquées au Gabon, la cartographie idéologique des mosquées sur le territoire national et l’interdiction des prières sur la voie publique, notamment lors des grandes fêtes musulmanes.
Ce débat sur le port du voile intégral et la régulation des pratiques cultuelles révèle des discussions importantes sur la laïcité et la sécurité au Gabon, mettant en lumière les défis contemporains liés à la gestion de la diversité religieuse et culturelle dans le pays. La proposition du DNI ouvre ainsi la voie à un dialogue national plus large sur ces questions sensibles qui touchent à l’identité et aux valeurs de la société gabonaise.
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