Lors de la 79ᵉ Assemblée générale des Nations Unies, le Président de la Transition gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, a lancé un appel vibrant en faveur de la représentation africaine au Conseil de sécurité, y compris le droit de veto pour les futurs membres africains. Alors que les États-Unis ont exprimé leur soutien à l’inclusion de deux États africains comme membres permanents, Oligui Nguema a souligné que l’octroi de ce statut sans droit de veto serait insuffisant pour corriger l’injustice historique subie par le continent. « L’accès au droit de veto des membres africains serait une juste reconnaissance pour notre continent », a-t-il affirmé, en rappelant que l’Afrique ne peut plus être un simple spectateur des décisions mondiales.
Avec 54 pays et une population dépassant le milliard d’habitants, l’Afrique reste absente des décisions cruciales qui se prennent au sein de l’organe le plus puissant de l’ONU. Cette absence, dénoncée depuis des décennies, prive le continent de l’influence nécessaire pour défendre ses intérêts et résoudre ses propres conflits. Le Conseil de sécurité, dominé par les cinq membres permanents actuels, exerce un pouvoir immense qui, sans la voix de l’Afrique, reste incomplètement représentatif du monde contemporain.
Pour Oligui Nguema et de nombreux dirigeants africains, obtenir des sièges permanents sans le droit de veto ne constituerait pas une victoire, mais plutôt une reconnaissance symbolique sans véritable pouvoir décisionnel. Cette situation perpétuerait une dynamique inéquitable, où l’Afrique reste marginalisée sur les questions qui touchent directement à sa paix et à sa sécurité. Le plaidoyer du Gabon résonne comme un appel à la justice : une réforme du Conseil de sécurité doit inclure un droit de veto pour les membres africains, garantissant ainsi une voix authentique pour le continent sur la scène mondiale.
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