Dans une démarche inédite et ambitieuse, la Commission des lois des affaires administratives et des droits de l’homme de l’Assemblée Nationale de Transition a instauré une commission ad hoc pour l’examen détaillé de la loi 07/96 du 12 mars 1996, portant disposition commune à toutes les élections politiques. Ce projet de loi, soumis par le ministère de l’Intérieur, vise à modifier et supprimer certaines dispositions obsolètes et controversées.
L’objectif est clair : mettre fin aux supputations et renforcer la crédibilité des processus électoraux. « Lorsque le gouvernement envoie un projet de loi à l’Assemblée Nationale, notre devoir en tant que députés est de l’examiner minutieusement. Si le texte est solide, il poursuivra son parcours législatif. Dans le cas contraire, il sera renvoyé au gouvernement pour révision, » a expliqué le Vice-président de la commission ad hoc, par ailleurs, Premier Secrétaire du Bureau de l’Assemblée Nationale de la Transition, l’honorable député Jean Bosco Ndjounga, soulignant l’importance de cette étape cruciale.
Les travaux de la commission ad hoc ont débuté mardi dernier avec l’adoption d’une méthodologie rigoureuse. Actuellement, l’heure est aux auditions des personnes ressources et à la coordination avec le ministère de l’Intérieur, initiateur de la loi. L’objectif est de recueillir toutes les informations nécessaires pour mener à bien leur mission parlementaire.
« Nous auditionnons un panel de personnes ressources pour obtenir les éléments de langage indispensables à notre tâche. Bien que nous ne puissions pas divulguer les conclusions ou délibérations actuelles de la Commission d’Organisation, il est crucial d’éclairer l’opinion nationale et internationale sur la nature sensible de ce texte en examen, » a ajouté le parlementaire.
La Commission dispose d’un délai de dix jours pour rendre son rapport à la Commission générale, qui sera chargé de prendre une décision finale. Les conclusions de ce travail intensif seront présentées le mardi 18 juin, marquant une étape déterminante pour la transparence et l’intégrité du processus électoral gabonais.
Ce processus prometteur reflète une volonté renouvelée de garantir des élections justes et démocratiques, tout en s’attaquant aux lacunes du système actuel. Une réforme attendue avec impatience par tous les acteurs politiques et les citoyens, en quête de transparence et de justice électorale.
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