C’est très clairement un rebondissement décisif, dans l’affaire Brice Laccruche Alihanga (BLA). Il a été évacué vers la France à bord d’un avion médicalisé, marquant une fin apparente à ce que de nombreux observateurs ont qualifié de « parodie judiciaire ». Cette décision a été prise par le Président de la République, lui-même qui a toujours soutenu l’innocence de BLA et a affirmé que les dossiers à son encontre étaient vides.
Un geste humanitaire du Président
Le Chef de l’État, bien placé pour connaître les détails de l’affaire puisqu’il dirigeait l’opération anti-corruption Scorpion en tant que Directeur Général de la Direction Générale des Services de Sécurité (DGSS) au moment de l’arrestation de BLA. C’est donc logiquement qu’il a mis à disposition un avion médicalisé pour son évacuation. Ce geste soulève des questions sur les véritables motivations derrière les poursuites judiciaires contre BLA, car un criminel financier ne bénéficierait certainement pas d’une telle humanité de la part du plus haut dirigeant du pays. C’est vous dire que le Chef de l’exécutif a mis fin à cette récréation qui n’avait que trop durée.
Une justice gabonaise sous le feu des critiques
La justice gabonaise, quant à elle, est sévèrement critiquée pour son traitement de l’affaire. Malgré la connaissance de l’état de santé critique de BLA, atteint d’un cancer, les autorités judiciaires ont multiplié les audiences, souvent nocturnes, et l’ont maintenu sous une pression psychologique intense. Ces actions ont été perçues comme un acharnement, affaiblissant davantage BLA, déjà diminué physiquement.
Des verdicts controversés
Les verdicts rendus dans cette affaire ont suscité de vives polémiques, jugés biaisés et incohérents par l’opinion publique. Ce manque de transparence et d’équité dans le traitement de BLA a alimenté les critiques contre la justice gabonaise, accusée de manquer d’impartialité et de se laisser influencer par des considérations politiques.
Le geste du Président Oligui Nguema, en fournissant un avion médicalisé, envoie un message fort sur la présomption d’innocence de BLA et jette une lumière crue sur les dysfonctionnements de la justice gabonaise. L’opinion publique attend désormais des réformes profondes pour restaurer la confiance dans le système judiciaire du pays.
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